In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 11 août 2019

Alfred Sisley - La prairie (1875)
Le vide-grenier du dimanche. Deux œuvres du peintre et graveur anglais Alfred Sisley (1839–1899), figure majeure de l’Impressionnisme, né en France où il passa toute sa vie, à l’exception de trois années à Londres, où ses parents l’envoyèrent pour y étudier le commerce.Formé à l’École des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Charles Gleyre, il s’y lie d’amitié avec Monet, Renoir et Jean Frédéric Bazille, tragiquement disparu à 28 ans lors de la guerre franco-prussienne.
En 1863, les quatre amis se détournent de l’enseignement académique de Gleyre, préférant peindre en plein air, à Fontainebleau, Barbizon ou Marlotte.

A.S. - Un soir à Moret (1888)
Sisley est souvent considéré comme l’impressionniste par excellence, tant son œuvre incarne fidèlement l’esprit du mouvement. Il a dédié l’essentiel de sa carrière au paysage, délaissant presque entièrement natures mortes et portraits – y compris ceux de ses proches. Lorsque des figures humaines apparaissent, ce sont plutôt des silhouettes discrètes, fondues dans le sujet véritable : le paysage lui-même. Toutes les choses respirent et s’épanouissent dans une riche et féconde atmosphère qui distribue et équilibre la lumière, établit l’harmonie.

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dimanche 4 août 2019

Issei Suda - Zangiku Blues 5 (1972)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe japonais Issei Suda (1940-2019), venu à la photo par le théâtre, en documentant le travail de la troupe d'avant-garde Tenjo Sajiki.

I. Suda - Ginza, Chuo-ku, Tokyo
(1984)
Le travail de Suda, nourri par son expérience du théâtre Nô et son attachement aux traditions japonaises, oscille entre le réel et l’irréel, entre la photographie documentaire et une forme de surréalisme discret.
Proche du mouvement Kompora - abréviation de "Contemporary photographers" -, il revendique une approche simple et directe pour témoigner du quotidien le plus ordinaire. Pourtant, ses cadrages, son noir et blanc souvent très contrasté, font de cet ordinaire le théâtre de scènes troublantes et souvent poétiques. Il disait chercher des « moments ordinaires au bord de l’anormal ».  Ainsi, cette image prise dans une rue de Tokyo, issue de sa série Human Memory, où une scène banale s’ouvre soudain à une lecture plus étrange, presque irréelle ; comme si l’objectif avait capté non seulement l’apparence du monde, mais aussi ce qui, en lui, se dérobe.
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samedi 3 août 2019

Joseph Lorusso - Sunday afternoon
Une image et des mots. Un tableau de l'américain Joseph Lorusso (b.1966), avec pour l'accompagner quelques lignes du Journal d'un manoeuvre, de Thierry Metz, publié chez l'Arpenteur.

Tu viens me rejoindre. Tu es là. Je t'aime.
Tu m'apportes quelques beignets dans une assiette. Du cidre.
On parle un peu. On a le temps aujourd'hui. Qui pourrait venir? Et moi je n'ai pas à m'absenter.
Te regarder.
T'écouter.
C'est tout.
Tu vois : nous sommes pauvres.
Tu es l'aile que l'ange envie dans sa ténèbre.

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