In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 10 mars 2019

Las Trece Rosas
Le vide-grenier du dimanche.
À l'occasion de la Journée internationale de la femme, voici prise trois jours avant leur exécution la photo de celles que l'on appelle Les Treize Roses.








Ces jeunes espagnoles ont été assassinées par les soldats de Franco, il y a exactement 80 ans ; elles avaient entre 18 et 29 ans.
La plupart d'entre elles étaient membres de la JSU (Jeunesse socialiste unifiée), l'organisation du Parti Communiste espagnol pour la jeunesse. Une quatorzième jeune fille sera fusillée un an plus tard, le 19 février 1940.
En 2007, le réalisateur Emilio Martínez Lázaro a fait un film de leur histoire.

JM2
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dimanche 3 mars 2019

Andrea Kowch - Reunion (2018)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américaine Andrea Kowch (b.1986). Formée au College for Creative Studies de Detroit, d'où elle sort diplômée avec la mention Suma cum laude, elle bénéficie aujourd'hui d'une belle renommée.

A.K. - The Merry Wanderers (2017)
Ses peintures et ses dessins, aux atmosphères très évocatrices, souvent allégoriques, trouvent autant leur inspiration dans la Renaissance nordique et l'art américain que dans les paysages et l'architecture vernaculaire de son Michigan natal. Les plaines du Midwest, balayés par des vents étranges, sont le théâtre d’histoires silencieuses, à la fois familières et étrangement décalées, portées par des femmes hiératiques entourées d'animaux symboliques. L'atmosphère, est proche de celle des films de Tim Burton, mêlant le quotidien à une étrangeté poétique.
"Le paysage américain solitaire et désolé qui englobe les sujets des peintures sert d'exploration du caractère sacré de la nature et reflète l'âme humaine. Elle symbolise toutes les choses puissantes, fragiles et éternelles."


Née en 1986 à Détroit, Andrea Kowch compose des tableaux où le Midwest américain devient le théâtre d’histoires silencieuses, à la fois familières et étrangement décalées. Ses œuvres, peuplées de femmes aux visages impassibles, d’animaux symboliques et de paysages balayés par un souffle étrange, évoquent une atmosphère proche de celle des films de Tim Burton, mêlant le quotidien à une étrangeté poétique.

Diplômée du College for Creative Studies, Kowch puise son inspiration dans les souvenirs, les émotions intérieures et la nature. Elle déclare : « Les histoires derrière mes peintures proviennent des émotions et expériences de la vie, résultant en une imagerie narrative et allégorique qui illustre les parallèles entre l'expérience humaine et les mystères du monde naturel »

GI3
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samedi 2 mars 2019

Une image et des mots. L'image, c'est ce cliché par John Fletcher de maisons surplombant les aciéries de Pittsburgh.

Les mots sont de Joseph Ponthus, extraits de son premier livre, À la ligne - Feuillets d'usine, paru il y a quelques semaines à la Table Ronde.
Les voici dans leur mise en page et avec leur absence de ponctuation.

Au fil des heures et des jours le besoin d'écrire
S'incruste tenace comme une arête dans la gorge

Non le glauque de l'usine
Mais sa paradoxale beauté.

Sur ma ligne de production je pense souvent à une
parabole que Claudel je crois a écrite
Sur le chemin de Paris à Chartres un homme fait le
pèlerinage et croise un travailleur affairé à casser
des pierres
Que faites-vous
Mon boulot
Casser des cailloux
De la merde
J'ai plus de dos
Un truc de chien
Devrait pas être permis
Autant crever
Des kilomètres plus loin un deuxième occupé au
même chantier
Même question
Je bosse
J'ai une famille à nourrir
C'est un peu dur
C'est comme ça et c'est déjà bien d'avoir du boulot
C'est le principal
Plus loin
Avant Chartres
Un troisième homme
Visage radieux
Que faites-vous
Je construis une cathédrale

HP1
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C.D. F. - Femme à la fenêtre (1822) Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'allemand Caspar David Friedrich (1774-1840). Né sur l...