In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 22 avril 2018

P. Nozolino - série Loaded shine
(2008-2013)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du portugais Paulo Nozolino (b.1955), pour la clôture hier de son exposition à la galerie des Filles du Calvaire, à Paris où il a vécu, ainsi qu'à Londres où il a étudié la photographie au London College of Printing. 
Après avoir beaucoup voyagé en Europe, en Asie, au Moyen-Orient, et aux Amériques, il vit et travaille aujourd'hui entre Lisbonne et Paris.

P. Nozolino - Night ride, Lisboa (1981)
J'ai découvert ce photographe un peu par hasard, avec l'image très romanesque d'une main féminine qui tient une cigarette à la fenêtre d'un train ; et cette photo que j'ai trouvée belle m'a donné l'envie d'en connaître plus de son travail, sur lequel je reviendrai sans doute.
Paulo Nozolino est un artiste engagé, qui voit le monde sans complaisance et le montre ainsi...
"Il n'y a pas de paix quand on cherche l'absolu", dit-il. Son travail touche l'obscurité.

samedi 21 avril 2018


A. Kiefer - Für Paul Celan, Aschenblume (2006)
Une image et des mots. Anselm Kiefer n'esquive rien, nous dit Laurent Wolf dans un article du 15 janvier 2006 publié dans Le Temps.

Il fait face à l'incroyable effondrement de l'espérance culturelle allemande qui, de la philosophie des Lumières, de la poésie romantique, de la musique, de la peinture, de Bach ou Beethoven, Kant, Goethe, Novalis et Friedrich au triomphe d'Hitler pose le problème de la raison et de l'héritage.

Paul Celan (1958)
"...je tiens à vous dire combien il est difficile pour un Juif d'écrire des poèmes en langue allemande. Quand mes poèmes paraîtront, ils aboutiront bien aussi en Allemagne et - permettez-moi d'évoquer cette chose terrible -, la main qui ouvrira mon livre aura peut-être serré la main de celui qui fut l'assassin de ma mère... Et pire encore pourrait arriver...
Pourtant mon destin est celui-ci: d'avoir à écrire des poèmes en allemand." (Lettre de 1946)

Il y avait de la terre en eux, et
ils creusaient des tombes.

Ils creusaient et creusaient des tombes, leur jour s'en allait ainsi, leur nuit.
Et ils ne louaient pas Dieu
qui, ainsi l'entendaient-ils, avait voulu tout cela,
qui, ainsi l'entendaient-ils, avait su tout cela.
(La rose de personne, Die Niemandsrose, 1963)

Paul Celan, photographié ici chez lui rue de Longchamp par son fils Eric, s'est suicidé en se jetant dans la Seine dans la nuit du 19 au 20 avril 1970.
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dimanche 15 avril 2018

Reuven Rubin - Pêcheur (n/d)

Le vide-grenier du dimanche. Deux nouvelles oeuvres du peintre israélien, originaire de Roumanie, Reuven Rubin (1893-1974), déjà présenté ici en novembre 2017.
Considéré comme l'un des pionniers de l'art israélien, Rubin est arrivé de Roumanie en Palestine en 1912 et à étudié l'art à Jérusalem et à Paris.

Reuven Rubin
La Madonne des vagabonds (1922)
Ses premières oeuvres étaient influencées par le post-impressionnisme européen, mais au fil du temps il a développé un style distinctif intégrant des éléments de l'art local du Moyen-Orient. 
Ses peintures représentaient souvent des scènes de la vie quotidienne en Israël, des paysages et des thèmes bibliques.
Dans les années 20, Rubin s'associe à l'école d'Eretz-Israel, un collectif d'artistes qui cherche à créer un style israélien unique enraciné dans la culture et le paysage locaux. Son oeuvre a contribué de manière significative au développement de l'art israélien moderne.

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samedi 7 avril 2018

Richard Peter - Dresde (1945)
Une image et des mots. Par le photojournaliste allemand Richard Peter (1895-1977), une vue de Dresde après les bombardements alliés de 1945. La statue de Peter Pöppelmann, Allégorie de la bonté, surplombe les toits de l'hôtel de ville.
Pour aller avec, un extrait des Leçons de bonnes manières à destination d'un gentleman, par la baronne Nadine de Rothschild :

- En pénétrant dans un salon, faites-vous présenter à la maîtresse et au maître de maison, ou alors présentez-vous vous-même en déclinant vos nom et prénom.
- Pas de main dans les poches.
- Ne soyez pas le premier à tendre la main à une jeune fille ou à un adulte, homme ou femme. Inclinez vous légèrement en prenant la main que l'on vous tend.
- Ne vous asseyez pas le premier. Attendez que toutes les femmes soient assises pour prendre place. Si une lady se lève de la table où vous êtes assis, levez-vous également. De même à son retour parmi vous. Levez-vous chaque fois qu'une femme entre dans la pièce.
- À la table familiale, ne vous asseyez pas avant vos parents ou grand-parents. Vos aînés apprécieront le gentleman que vous êtes devenu.
- Quand une jeune lady prend place à votre table, tirez sa chaise puis rapprochez-la au moment où elle s'assied.
- Dans un salon, n'échangez jamais votre carte de visite avec une jeune femme. Chacun de vous inscrit le nom et les coordonnées de l'autre dans son agenda.
- Dans un lieu public ou lors d'une rencontre professionnelle, l'échange de carte de visite est autorisé.
- Être un gentleman suppose d'écrire ou d'appeler la jeune femme en premier. Mesdemoiselles, ce n'est pas votre rôle.
- Lorsqu'une jeune lady vient vous saluer, vous vous levez immédiatement. Ne faites jamais de baisemain à une jeune femme non mariée
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