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In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 8 novembre 2015
samedi 7 novembre 2015
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Alexey Titarenko |
"Il me vint à l'idée qu'on ne peut pas prendre en filature des humains, mais des simulacres qui leur ressembleraient. Je me souvins alors d'un conte de Léon-Paul Fargue, intitulé La drogue, que je tiens depuis longtemps pour un des chefs-d'oeuvre du fantastique moderne. Ce récit met en scène des êtres flottants, venus d'on ne sait quels limbes et reconnaissables à certains signes mystérieux.
Un jour, ils se sont brusquement condensés en un quartier écarté; un autre, ils s'évanouissent sans crier gare. Il s'affairent dans la cité, profitant de la distraction ou de l'indifférence générale, jusqu'au moment où un passant informé en aperçoit un et se décide à le prendre en chasse jusqu'à épuisement. Alors c'en est fait du malheureux. Il mincit, s'éclaircit, devient transparent, s'enfonce dans le sol, s'élève comme un ballon qu'un enfant a laissé s'échapper ou encore s'aplatit contre un mur poreux qui l'absorbe comme ferait un buvard.
Aucun ne résiste longtemps, il ne fait pas bon pour eux d'avoir été surpris en flagrant délit de "n'être pas des hommes".
dimanche 1 novembre 2015
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Henry Moore - Sea (1869) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'anglais Henry Moore (1831-1895), peintre de marines et de paysages. D'abord formé par son père il entre en 1853 à Londres à la Royal Academy Schools, la plus ancienne école d'art en Grande-Bretagne.
En 1867, il rejoint la Society of British Artists dont il fera partie jusqu'en 1875.
Même si ses premières oeuvres sont principalement des représentations de la campagne anglaise, il s’est taillé une place tranquille mais solide dans le paysage artistique britannique du XIXᵉ siècle en se consacrant presque exclusivement à un sujet qui ne l’a jamais lassé : la mer. Mais contrairement à beaucoup de peintres de marines de son époque, Moore s'intéresse moins aux scènes de batailles navales ou aux ports grouillants de vie ; ce qui le fascine, c’est l’eau elle-même. Les vagues, la lumière sur la surface, les nuages lourds au-dessus d'une mer vide. Ou presque.
Chaque jour, on regardait ça : la mer écrite, écrivait Marguerite Duras.
dimanche 25 octobre 2015
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John Bulmer - série Black country (1960) |
I wasn't interested in art photography, I was interested in photography as journalism, the last thing I wanted to do was put my photographs on the walls of galleries; I wanted them in magazines.
En plus de Cartier-Bresson, Bulmer admirait aussi le travail en noir et blanc de Bill Brandt, Larry Burrows, William Klein ou Eugene Smith... Mais à une époque où la couleur est largement délaissée par les photojournalistes, Bulmer va s’imposer comme un véritable pionnier, bien avant des noms comme William Eggleston ou Martin Parr ; cette évolution dans sa pratique fera l'objet d'une prochaine publication.
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