In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 19 octobre 2014

Dali - Deux danseurs (1949)
Le vide-grenier du dimanche. Je n'essaie pas de danser mieux que les autres, j'essaie juste de danser mieux que moi-même, disait à peu près Baryschnikov. Au fond, est-ce que ce n'est pas ça l'essentiel ? Cultiver le constant souci du dépassement de soi, cette volonté d'être chaque jour meilleur que la veille, en se montrant digne de ce que la nature et la vie nous ont donné en partage.
Picasso - Trois danseuses (1924)

Voici en tous cas deux dessins consacrés à cette "poésie muette" qu'est la danse.
Le premier est de Dali, le second de Picasso, deux artistes aussi complexes que les relations qu'ils entretenaient entre eux, marquées à la fois par une admiration réciproque, une rivalité créative et des divergences idéologiques. Je n’en dirai pas plus, surtout en ce qui concerne Picasso, sur qui je n’ai guère envie de m’attarder.
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dimanche 12 octobre 2014

D. Stock - James Dean (1955)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Dennis Stock (1928-2010), photographe renommé pour ses portraits emblématiques de célébrités et ses images iconiques de la culture américaine du XXe siècle.
Il est surtout célèbre pour sa série de photos de James Dean, réalisées dans les années 1950, qui ont contribué à forger la légende du jeune acteur rebelle, avec qui il entretenait une étroite amitié.

D.S. - San Diego Coastline (1968)
Connu aussi pour ses reportages sur le monde du jazz, Dennis Stock a également abondamment documenté l’esprit de contestation qui soufflait sur la Californie hippie à la fin des années 1960. Membre de la prestigieuse agence Magnum depuis 1951, il confiait : « J’ai eu le privilège de voir une grande partie de la vie à travers mes objectifs, faisant de ce voyage une expérience éclairée. J’ai principalement mis l’accent sur les réactions positives au comportement humain, et sur une profonde attirance pour la beauté de la nature. »

dimanche 5 octobre 2014

J.S. Sargent - A gust of wind
(1887)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain John Singer Sargent (1856-1925), déjà publié ici en juin 2010.
On trouve parfois le premier tableau, Rafale de vent, intitulé du nom de son modèle : Judith Gautier, fille de Théophile, épouse malheureuse de Catulle Mendès, et elle-même écrivaine. J’aime beaucoup cette toile, pour la spontanéité de sa composition, cette liberté qui semble improvisée dans la manière de figurer le vent, les étoffes, les boucles envolées. Ce n'est pas le réalisme classique que l'on observe par exemple ci-dessous, dans sa Passante dans une rue de Venise, où tout est plus cadré, plus pesé, avec le jeu tendu des regards, presque narratif.

J.S. Sargent - Street in Venice (1882)
On y sent à plein les coups de pinceau impressionnistes, le plaisir physique de la peinture. L’influence de Monet, qu’il avait rencontré à Paris, a transformé sa manière de voir. Le point de vue, d’ailleurs, évoque assez clairement la Femme avec un parasol, la même contre-plongée légère, le même souffle invisible qui fait ployer les herbes, le chapeau, le tissu. L’écrivain anglais Adrian Stokes disait du regard impressionniste qu’il ne cherchait pas à "voir ce que les choses sont, mais ce qu’elles font sur la rétine"... Ici, avec ces deux tableaux, John Singer Sargent s'exprime de deux façons : l’une tendue, observatrice, presque sociale ; l’autre ouverte, immédiate, portée par l’air et la lumière.
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samedi 4 octobre 2014

Amar Guillen - Big Bend
Une image et des mots. L'image, c'est cette photo d'Amar Guillen: Big Bend, Texas.

"Je crois que la beauté du monde est partout, même là où les manuels de géographie nous décrivent la terre comme vide, infertile et sans accidents. Il est vrai que la plupart des livres ne valent rien, il nous faudra les réécrire."
Etty Hillesum, Une vie bouleversée, 1943

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