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MP1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 24 août 2014
dimanche 17 août 2014
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Sir W. Russell - The flower girl (c.1938) |
Ancrée dans les paysages du Yorkshire, du Norfolk et du Sussex, son œuvre privilégie des sujets intimistes : scènes de nature, moments de vie simple, portraits et paysages, toujours traités avec une grande délicatesse. Son style, nourri par la tradition académique, se caractérise par une maîtrise classique du dessin et de la couleur, enrichie d’une sensibilité impressionniste, notamment dans le traitement de la lumière et des atmosphères, comme on peut le constater dans The Farmyard, présenté ici. J'aime tout particulièrement ces deux tableaux : une jeune femme assise, mains posées aux hanches, chemisier entrouvert sur son corsage fleuri, regard franc sous un nœud bleu ; et une basse-cour traversée de lumière. La peinture permet de regarder les choses en tant qu'elles ont été une fois contemplées avec amour, disait Paul Valéry.
samedi 16 août 2014
En 1943 déjà, les goumiers marocains se battaient en Corse pour libérer l'île du nazisme.

Libération en parle ICI
Une citation de Tocqueville (1805-1859): "Quand le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres."
dimanche 10 août 2014
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G. Boldini - La femme en rouge |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'italien Giovanni Boldini (1842-1931), portraitiste de grande renommée surnommé "le peintre de l'élégance".
Figure du génie précoce formé dans l’ombre bienveillante de son père Antonio à Ferrare, il rejette dès son plus jeune âge les carcans académiques. S'il aborde l'univers de la peinture avec la rigueur héritée de la Renaissance italienne, il se tourne rapidement vers des formes plus libres et expressives. Il part à Florence, où il côtoie les Macchiaioli, ces pionniers italiens du naturalisme, mais très vite il s’en détache et c’est à Paris, au cœur battant de la Belle Époque, qu’il trouve sa véritable patrie artistique. Là, entouré d’intellectuels, de mécènes et de muses, il s’impose comme le peintre mondain par excellence, ami de Degas, admirateur de Corot et de Hals, et rival d’un Sargent ou d’un Whistler.
Dans le portrait - le genre qui a fait sa renommée et sa fortune -, son style flamboyant se reconnaît au premier coup d’œil. " Je veux la vie dans mes portraits, pas des marbres ". Et en effet, Boldini ne peignait pas des statues ; de son pinceau virevoltant, il dynamitait les poses figées du portrait traditionnel pour exprimer tout le raffinement d'un monde en fête. Surnommé aussi le « Paganini du pinceau », Boldini devient alors l’interprète le plus brillant de la vie élégante et électrique de la Belle Époque, d'une parenthèse suspendue entre faste et fragilité.
La première des deux oeuvres que j'ai choisies donne à voir une femme qui cherche ses notes sur le clavier d’un piano. Son visage reste à deviner, son geste semble hésitant : elle ne joue pas encore, elle s’y essaie. C’est précisément cette retenue, cette atmosphère d'intimité qui me touche beaucoup. La seconde est une scène de rue : deux amies, à la terrasse d'un café parisien, partagent un moment de complicité. Que sont-elles en train de commenter ? La mise d'une passante, ou l'allure d'un homme à leur goût ? C'est une scène pleine de charme.
dimanche 3 août 2014
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K. Yamamoto - Untitled (1955) |
"Artwork comes out of some disobedient spirit against readymade things of society...".
Issu d’un milieu intellectuel ouvert aux courants occidentaux, Yamamoto découvre dès l’adolescence les écrits d’André Breton et les images de Man Ray, qui le marquent durablement.
Autodidacte passionné, il fusionne avec audace les influences occidentales et les sensibilités nippones, forgeant très tôt un langage personnel, entre photographie expérimentale et poésie visuelle, à une époque où le Japon bascule vers l’autoritarisme. En 1938 et 1939, il publie brièvement la revue Yoru no funsui (The Night’s Fountain), où il diffuse ses textes, dessins et photographies, mais doit l’abandonner sous la pression des autorités, incommodées par son contenu.
samedi 2 août 2014
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Duane Hanson - Supermarket lady (1969). |
Une image et des mots. L'image, c'est celle de la célébrissime sculpture hyperréaliste de Duane Hanson (1925-1996), Supermarket lady (1969).
Pour aller avec, voici quelques lignes des Mémoires d'Hadrien (1958), de Marguerite Yourcenar.
Je doute que toute la philosophie du monde parvienne à supprimer l'esclavage : on en changera tout au plus le nom. Je suis capable d'imaginer des formes de servitude pires que les nôtres, parce que plus insidieuses : soit qu'on réussisse à transformer les hommes en machines stupides et satisfaites, qui se croient libres alors qu'elles sont asservies, soit qu'on développe chez eux, à l'exclusion des loisirs et des plaisirs humains, un goût du travail aussi forcené que la passion de la guerre chez les races barbares.
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