In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 7 février 2010

J.G. Meyer - Listening at the door (1866)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre allemand Johann Georg Meyer von Bremen (1813-1886), un représentant de l' École de Düsseldorf.
Ce courant, émanation du romantisme allemand, aura une influence significative sur l'école paysagiste américaine de la Hudson River.

J.G. Meyer - Sleeping beauty
(1867)

À partir de 1833 il étudie à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf où il suivra l'enseignement de Wilhem von Schadow et de Karl Sohn.
Après avoir d'abord pris ses sujets dans les scènes et personnages bibliques, Meyer von Bremen s'est ensuite attaché à représenter avec beaucoup d'empathie des moments de la vie domestique paysanne.
C'est un genre que j'apprécie beaucoup et c'est donc cet aspect de son oeuvre que j'ai choisi de présenter aujourd'hui.

samedi 6 février 2010

Aitor Lara - Sans titre
Une image et des mots. Le cliché est du photographe philosophe espagnol Aitor Lara (b.1974), et les mots sont extraits de la Biologie de l'amour (1985) du psychiatre Marcel Schwob.

"Une fois passée la phase d'excitation due aux catécholamines du "choc amoureux" (le coup de foudre), le cerveau émotionnel s'installe dans un état que l'on pourrait qualifier d'euphorie-dépendance.
En effet, cette phase correspond pour la personne amoureuse à la présence de l'autre ; à elle seule, elle suffit à donner une joie intérieure, tout à fait différente de l'excitation amoureuse initiale, faite de calme et de sérénité. Mais cette présence, de suffisante, devient peu à peu nécessaire, puis indispensable. L'absence de l'être aimé crée un état d'angoisse que seul son retour apaise. [.....] Il faut se rappeler que le système limbique, avec en son sein le septum, centre de l'orgasme, fonctionne en grande partie avec des morphines endogènes. 
Ces endorphines qui voient leur sécrétion accrue lors de l'état amoureux, grâce à la stimulation du système de plaisir, entraînent la sensation d'euphorie ressentie par la personne qui a trouvé l' "élu de son coeur". Saturant les circuits nerveux du système limbique, elles imprègnent de bonheur toute la vie affective de la personne."
TC1

ICI

dimanche 31 janvier 2010


Al Capp - Lil' Abner
Le vide-grenier du dimanche. En ce jour de clôture du 37ème festival international de la bande dessinée d'Angoulême, une petite évocation nostalgique de deux des auteurs américains qui ont vraiment beaucoup compté pour moi.
D'abord Al Capp (1909-1979), le génial créateur de Lil'Abner.
Lil'Abner est le grand garçon un peu simple d'une famille de hillbillies, les Yokum, et l'objet très innocent de la convoitise de la belle Daisy Mae.

Gilbert Shelton
The Fabulous Freak Brothers





Les trois Freak Brothers en revanche, nés sous la plume du non moins génial Gilbert Shelton (b.1940), sont complètement immoraux. Ces héros de la culture underground ont pour seule préoccupation de se procurer de quoi fumer et d'échapper à la police.

dimanche 24 janvier 2010

Vilhelm Hammershøi - Intérieurs
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'inclassable danois Vilhelm Hammershøi (1864-1916), admiré par Rilke et par Dreyer.
À l'occasion de son séjour à Paris, pour l'exposition universelle de 1889 à laquelle il participe, il découvre les Impressionnistes et l'art contemporain. Mais aucune influence ne transparaît dans son travail, qui reste résolument hors mode.
Hammershøi dos à la couleur. Dans cet article du 21 novembre 1997, Hervé Gauville, critique d'art et journaliste à Libération écrit : "Il y a, dans l'attitude de cet homme austère, une fermeture à ses contemporains qui contribue à l'écarter des débats de son époque." 

Vilhelm Hammershøi - Intérieurs




Hammershøi est donc comme ses personnages, il semble indifférent à ce qui l'entoure.  Eux ne regardent personne, ni nous lorsqu'ils nous font face (portrait d'Ida Ilsted), ni ceux dont ils partagent l'espace (trois jeunes femmes, 1895) ; leur regard est ailleurs.
Des oeuvres de cette superbe série - Intérieurs (1900-1909) -, se dégage une atmosphère étrange, comme une paisible mélancolie. Un personnage féminin vêtu de sombre - immobile le plus souvent, de dos le plus souvent -, et comme perdu dans ses pensées ou occupé à quelque affaire silencieuse. 
Rien d'oppressant pourtant, car la lumière - âme invisible de la peinture, disait Kierkegaard, un autre danois -, est partout dans ces vastes pièces dépouillées ; et peu importe que l'ombre portée au pied des meubles nous désoriente parfois.
EG1
ICI

Ben Enwonwu - Anyanwu (1954) Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste nigérian Ben Enwonwu (1917-1994), figure tutélaire d...