In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 12 juillet 2009

A. Statler - Subway Station, NYC (1960s)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du peintre et photographe américain Alfred Statler (1916-1984). 
Il sert dans une unité photographique pendant la Seconde guerre mondiale puis, de retour à New York, intègre la Cooper Union, une école privée progressiste fondée sur l’égalité d’accès et inspirée du modèle français de l'École Polytechnique. 

A.S. - New York street night scene
(1950s)



Son fondateur, le politicien philanthrope Peter Cooper, souhaitait une grande école qui fût accessible à tous selon leurs mérites, indépendamment de la race, du sexe, de la religion, de la richesse ou du statut social. 
Après un séjour de deux ans à Paris avec son épouse, où il va étudier la peinture auprès de Fernand Léger, Statler revient dans sa ville natale. Il va s'y consacrer à la photographie de rue et collaborer avec les plus grandes publications : Life, The Saturday Evening Post, The New York Times, Times Magazine... Le travail de Statler, bien que moins connu que celui de ses contemporains comme W. Eugene Smith ou Gordon Parks, reste une contribution importante à l’histoire du photojournalisme. Il sera sélectionné en 1955 par Edward Steichen pour l’exposition itinérante The Family of Man.

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dimanche 5 juillet 2009

A.Y - Suma Beach at night

Le vide-grenier du dimanche. Deux gravures sur bois de la période Taishō du japonais Arai Yoshimune (1873-1945), dans le style Shin hanga.
Formé à Tokyo, Arai étudie auprès de Kawabata Gyokushō puis devient professeur à l’École des beaux-arts de Tokyo. Son style était caractérisé par l'utilisation de lignes délicates et de couleurs subtiles, ainsi que par son attention aux détails et à la composition.
A.Y. - Moon and Suma Beach

Le Shin-hanga est une manifestation de l'esprit japonais, écrivait l'historien de l'art Oliver Statler, grand spécialiste de la culture et de l'art japonais.
C'est une poésie qui, parmi tant d'autres choses, exprime la beauté de la nature, le respect du passé, l'amour des plaisirs simples et la joie de vivre.
Haïku, art du jardin (nihon teien), calligraphie (shodō), gravure sur bois... Où, mieux que dans l'art japonais, trouve-t-on une alliance plus juste entre l’épure et la profondeur, le dépouillement et l’intensité ?

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samedi 4 juillet 2009

(A/U)
Une image et des mots.
Le dernier baiser avant la guerre, pour le soldat Joe Sunseri et son amie Alma Teresi. Cette photo, dont j'ignore l'auteur, a été prise le 11 mars 1941 et fait partie des archives du Los Angeles Herald Examiner.

Les mots sont extraits de Invitation à la philosophie des sciences (1992), de Bruno Jarrosson.

"Supposons deux individus A et B.
A se trouve dans une pièce soumise à un champ de gravitation g.
B se trouve dans une pièce qui subit vers le haut un mouvement uniformément accéléré, avec une accélération g dirigée vers le haut.
B a la sensation d'être attiré vers le sol avec une accélération g et il semble que sa situation soit identique à celle de A.
Einstein pose la question suivante: A et B ont-ils, à supposer qu'ils soient enfermés dans leur pièce, un moyen de distinguer s'ils subissent un champ de gravitation ou une accélération?
Peuvent-ils imaginer une expérience qui permettrait de trancher entre les deux hypothèses?
"
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F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...