In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 11 janvier 2009

Andrew Wyeth - Blue door (1952)
Le vide-grenier du dimanche. Deux aquarelles du peintre américain Andrew Wyeth (1917-2009), maître des bruns et des gris, qui vient tout juste de nous quitter.
Connu pour ses représentations réalistes de l'Amérique rurale, en particulier du Maine et de la Pennsylvanie, il est le fils de l'illustrateur de renom Newell Convers Wyeth ; c'est lui qui va éveiller son goût pour la peinture paysagiste américaine.

A.W - Pennsylvania landscape (1942)
A. Wyeth commence sa carrière d'artiste dans les années 30, s'essayant d'abord à l'aquarelle puis à la tempera à l'oeuf.
To be interested solely in technique would be a very superficiazl thing to me. If I have an emotion, an experience, I want to express that. It's not about a product.
Andrew Wyeth est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands peintres américains du XXème siècle.

dimanche 4 janvier 2009

Roger Mayne - Richmond Park (1965)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe anglais Roger Mayne (b.1929), connu pour avoir documenté en noir et blanc l'Angleterre ouvrière de l'après-guerre, en particulier dans les quartiers londoniens de Southam Street et de Paddington.

R.M. - Addison Place (1957)






Dans ses photos, R. Mayne cherchait à saisir l'esprit et la vitalité des gens qui y vivaient, avec les enfants qui jouent dans les rues, les travailleurs qui vaquent à leurs routines ; il s'attachait à capturer l'expérience humaine et le contexte social.
I am a recorder of life as I see it around me, and that's all there is to it.

samedi 3 janvier 2009

Emil Nolde - Ciel étoilé (1938)
Une image et des mots. Une aquarelle de l'allemand Emil Nolde (1867-1956), pour accompagner un sonnet d'Antonin Artaud (1896-1948), Le Navire Mystique.

Il sera perdu le navire archaïque
Aux mers où baigneront mes rêves éperdus,
Et ses immenses mâts se seront confondus
Dans les brouillards d'un ciel de Bible et de cantiques.

Et ce ne sera pas la Grecque bucolique
Qui doucement jouera parmi les arbres nus ;
Et le Navire Saint n'aura jamais vendu
La très rare denrée aux pays exotiques.

Il ne sait pas les feux des havres de la terre,
Il ne connaît que Dieu, et sans fin, solitaire,
Il sépare les flots glorieux de l'Infini.

Le bout de son beaupré plonge dans le mystère ;
Aux pointes de ses mâts tremble toutes les nuits
L'argent mystique et pur de l'étoile polaire.
CJ1

ICI

dimanche 28 décembre 2008

Amrita Sher-Gil - Autoportrait
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste hungaro-indienne Amrita Sher-Gil (1913-1941).
Considérée comme l'une des pionnières de l'art moderne indien, elle est née à Budapest d'une mère hongroise et d'un père indien.
C'est en Inde qu'elle a passé la majeure partie de son enfance, mais c'est à Paris, à l'École des Beaux-Arts et à l'Académie de la Grande Chaumière, qu'elle a étudié la peinture.

A. S-G. - Hiver (1939)
Son style distinctif mélangeait les traditions occidentales et indiennes dans une oeuvre audacieuse qui reflétait souvent ses propres expériences et son identité de femme métisse. Ma peinture, disait-elle, est un acte de décolonisation.

samedi 27 décembre 2008

A/U - Allemagne (1930)

Une image et des mots.
Or le Père Noël lui-même est démonétisé. Les enfants, qu'il emplit naguère de révérence et de frisson sacré, le chahutent aujourd'hui aux portes du Printemps. C'est depuis qu'on le fabrique en série. On croit au Père Noël, pas à dix Pères Noël, pas à cinquante, pas à un syndicat. On a tort de commercialiser ; le commerce tue la foi et la poule aux oeufs d'or. La Noël, la fête des mamans, le jour des pères, entre une journée du détergent et une journée du rasoir à lame bleue. On ne sait plus ce qu'ont été les choses. Elles ne sont plus. La Noël se vend deux mois d'avance. Il faut relire Pourrat pour la retrouver. On ne sait plus ce que purent être une pomme, une rose, une bague, voire un âne, un pâté. C'étaient des trésors spirituels. Ils brillent dans l'ombre du vieux temps, désirs du coeur, désirs de l'âme, hautes récompenses de longues vertus, plaisirs profonds et presque abstraits. On ne sait plus ce que furent la polaire, les Trois Rois, l'étoile du Bouvier. Ni cette tranquillité de la neige de minuit, qui fut une sérénité de l'âme. Ni cette "grande nuit d'astres et d'anges" qui prit une odeur de jardin quand passa l'étoile du berger. Nous avions tous au fond du coeur je ne sais quel arbre de Noël que les marchands ont mis en vente. Tant pis pour lui, tant pis pour nous, tant pis pour eux. Tout ne se reboise pas. Et c'est ainsi qu'Allah est grand. Alexandre Vialatte, chronique de La Montagne (1952-1971).

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