In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 17 février 2013

J Czapski - Musée (1974)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et écrivain polonais Jósef Czapski (1896-1993), figure éminente de Kultura, le magazine des polonais dissidents en France, et membre des Kapistes, dont le chef de file, Jósef Panciewicz - lui-même influencé par Bonnard et les postimpressionnistes - est à l'origine du courant coloriste polonais.
Natif de Prague, Czapski part en 1915 étudier à Saint-Petersbourg, où il sera témoin de la révolution de 1917. Il s'engage dans l'armée polonaise, mais ayant déclaré vouloir servir sans armes, il est chargé de retrouver les officiers disparus de son régiment, qu'il apprend avoir été exécutés par les bolchéviques.

J.C - The boy in front of de Stael
(1981)
Après la guerre, il s'inscrit à l'Académie des Beaux-Arts de Cracovie.
C'est en 1924 qu'il part pour la France, avec 12 de ses camarades Kapistes qui comme lui réfutent la peinture polonaise académique ; il y rencontre François Mauriac et la lecture de Proust, puis retourne en Pologne en 1932.
Lorsqu'en 1939 l'Union Soviétique et l'Allemagne nazie envahissent son pays, Jósef Czapski est successivement interné dans trois camps soviétiques : Starobilsk, Pawliszczew Bor, et enfin Griazowiec. La majorité des 4000 prisonniers de Starobilsk sont regroupés avec ceux d'autres camps, et tous seront massacrés dans la forêt de Katyn.
Seuls soixante-dix neuf survivants de Starobilsc sont transférés à Giazowiec, parmi lesquels Czapski qui luttera contre l'enfermement en donnant à ses camarades prisonniers des conférences sur la littérature française. Ces années de détention, mais aussi après sa libération ses périples au Moyen-Orient et sa participation aux combats de Monte Cassino, il va les relater dans "Terre inhumaine", publié en France en 1949 ; c'est à partir de cette époque, après avoir par la plume porté témoignage, qu'il se remet à peindre.

JP4 ICI