In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 5 avril 2020

Y. H. - Cerisiers au printemps (1895)

Le vide-grenier du dimanche. Deux gravures sur bois du japonais Yamamoto Hosui (1850-1906), connu aussi sous le nom de Yamamoto Tamenosuke. 

Y. H. - Cascade au printemps (1895)
D'abord formé au style nan-ga (ou bujin-ga), une forme d'art inspirée de la peinture lettrée chinoise, il étudie ensuite l'art occidental ; dans un premier temps avec l'illustrateur anglais Charles Wirgman, puis à Paris où il va résider plus de dix ans, de 1878 à 1887, et suivre aux Beaux-Arts l'enseignement de Jean-Léon Gérôme. Il réalisera ensuite de nombreux tableaux à la manière occidentale et ouvrira à Edo, au Japon, l'académie de peinture Seikokan où il va enseigner l'approche naturaliste et réaliste de l'École de Barbizon.
De retour au Japon, Yamamoto fonda un atelier, le Seikokan, pour enseigner les techniques de peinture française, contribuant à l'émergence de l'art modernisé au Japon. Plus tard, il travailla en collaboration avec Kuroda Seiki, un autre artiste majeur de l'époque, pour introduire la peinture en plein air et l'impressionnisme dans le pays.
Parmi ses œuvres, on trouve des peintures d'inspiration variée, notamment "Urashima-zu", une interprétation artistique de la légende japonaise d'Urashima, et des séries comme les représentations des douze signes du zodiaque chinois. Dans ses dernières années, il fut peintre officiel lors des guerres sino-japonaise et russo-japonaise, illustrant des scènes militaires pour les archives impériales.
L'art de Yamamoto Hosui, oscillant entre tradition et modernité, reflète un moment charnière de la transition culturelle au Japon entre le XIXe et le XXe siècle.

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