In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 17 septembre 2017

R.P. Bonington - Sunset in the Pays de Caux (1828)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre anglais Richard Parkes Bonington (1802-1828). Formé aux Beaux-Arts de Paris, où il entre en 1820 dans l'atelier du peintre néoclassique Antoine-Jean Gros, Richard Parkes Bonington a eu une influence majeure sur toute une génération de peintres romantiques français, les initiant aux canons de la peinture romantique anglaise établis un quart de siècle plus tôt par Constable, Lawrence, et Turner.

R.P.B. - Near Rouen (1887)

Delacroix, qu'il rencontre à Paris en 1818 et qui deviendra son ami, disait de son art que "personne dans cette école moderne, et peut-être avant lui, n'a possédé cette légèreté dans l'exécution qui fait de ses ouvrages des espèces de diamants dont l'oeil est ravi, indépendamment de tout sujet et de toute imitation."
Richard Parkes Bonington n'avait que 26 ans lorsqu'il est mort en 1828, et c'est cette année-là qu'il a peint ce magnifique Sunset in the Pays de Caux.
C'est un tableau que j'aime beaucoup ; pour les falaises baignées de lumière, pour les reflets dans les flaques, et dans le lointain les haveneaux sur les épaules des pêcheurs à pied....
LS1
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samedi 16 septembre 2017

Ilya Pitalev - Pyongyang (2012)
Une image et des mots. L'image est un cliché du photographe russe Ilya Pitalev, pris à l'occasion du 100ème anniversaire de la naissance de Kim Il Sun, fondateur de la Corée du Nord et "Président éternel" du pays du matin frais. 
Pour l'accompagner, quelques mots de Goethe extraits de son Traité des couleurs (1810).

"Les couleurs agissent sur l'âme, elles peuvent y exciter des sensations, y éveiller des émotions, des idées qui nous reposent ou nous agitent et provoquent la tristesse ou la gaieté". 
Cette idée de la puissance des couleurs et de leur influence sur cette âme dont parle Goethe, on la retrouve aussi dans les Écrits de Kandinsky.
AB1

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dimanche 10 septembre 2017

C. Dalsgaard - Convalescente (1863)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre danois Christen Dalsgaard (1824-1907). Né à Skive, il s'installe en 1841 à Copenhague pour suivre les cours de l'Académie royale des beaux-arts du Danemark. En 1844, il assiste à une conférence du critique et professeur d'art Niels Laurits Høyen, qui prône une nouvelle approche artistique : au lieu de s’inspirer de thèmes étrangers, comme l’Italie où de nombreux peintres se rendent alors en voyage initiatique, il encourage la jeune génération à puiser ses sujets dans la vie folklorique danoise. Dalsgaard adhère pleinement à cette vision, qui va profondément et définitivement influencer son œuvre.

C.D. - Chambre de pêcheur (1853)



Cette démarche s'inscrit dans un contexte politico-historique particulier. Après les guerres germano-danoises de 1848-1850 et de 1864, Niels Laurits Høyen incite les artistes à se détourner des influences étrangères et à se concentrer sur une expression artistique typiquement danoise. Il leur suggère de représenter le paysage national, les coutumes populaires et l’architecture locale, plutôt que de se tourner vers les modèles européens. Ce retour à une introspection nationale, encouragé par Høyen, va contribuer à isoler l'art danois de la scène artistique internationale, un phénomène qui sera particulièrement visible lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris où l'art danois fut jugé rétrograde.
Ainsi, à travers ses représentations idéalisées du monde paysan et de l'identité danoise, Dalsgaard va jouer un rôle clé dans la documentation visuelle des changements sociaux de son époque, notamment l'éducation et les évolutions politiques qui ont marqué le Danemark.
Cet engagement envers la représentation fidèle de l'identité culturelle danoise en font l’un des peintres les plus emblématiques de son pays.
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