In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 5 janvier 2025

W.van Mieris - Le spectacle rare (1718)
Deux oeuvres du peintre hollandais Willem van Mieris (1662-1747)

W. van Mieris - Rue de village (1731)

Zhiyong Jing - Lamplighter (2020)

Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles du chinois Zhiyong Jing (b.1982). Formé à l'Académie des beaux-arts de Tianjin, il vit et travaille actuellement à Pékin.

Z. Jing - Murphy (2020)















Paul Martin - Tramp (1896)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe anglais, d'origine française, Paul Martin (1864-1944), reconnu pour ses contributions pionnières à la photographie documentaire et de rue, notamment à la photographie de nuit. Il naît en France, mais la guerre franco-prussienne et la misère poussent sa famille à émigrer en Angleterre en 1872, alors qu'il est encore enfant.

P. Martin - Big Ben (1896)
Il intègre donc une école anglaise et, après un bref retour en France pour compléter ses études à Châlons-sur-Marne, il entre pour trois ans comme apprenti chez un graveur sur bois, de 1880 à 1883 ; c'est l'année suivante qu'il achète son premier appareil photo à plaques sèches.
Martin est l’un des premiers photographes à utiliser un appareil photo portable, ce qui lui permet de capturer dans les rues de Londres des scènes de rue spontanées et non posées, à une époque où la photographie était encore principalement un médium studio. Il devient ainsi une figure importante du développement de la photographie au tournant du XXe siècle, avec pour sujets de prédilection les ouvriers et les artisans, moins intimidants pour lui que les bourgeois. Ses clichés, qui immortalisent des scènes de la vie quotidienne, ont influencé de nombreux photographes documentaires ultérieurs, plaçant Paul Martin comme un précurseur de ce que l'on nommera plus tard la photographie humaniste.
S. Steinberg - Dancers
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'illustrateur et dessinateur de presse Saul Steinberg (1914-1999), figure inclassable de l’art du XXe siècle. Célèbre notamment pour sa collaboration de plus de 50 ans avec The New Yorker, il y a redéfini les frontières entre humour graphique et art conceptuel. Né en Roumanie dans une famille juive, Steinberg a étudié la philosophie à Bucarest puis l’architecture en Italie, mais les lois antisémites de Mussolini le contraignent à l'exil ; il rejoint alors les États-Unis sans papiers, une expérience qui a profondément influencé son œuvre marquée par une réflexion constante sur l’identité, le déplacement et les frontières.

Saul Steinberg - Self portrait
Ses dessins emblématiques, comme la célèbre couverture View of the World from 9th Avenue (1976) - illustration satirique de la perception new-yorkaise du reste du monde -, sont immédiatement reconnaissables. Mais limiter Steinberg au rôle de dessinateur serait réduire considérablement la portée de son œuvre ; son style, à la fois minimaliste et riche de sens, mêle souvent des éléments de cartographie, de typographie et de narration visuelle pour commenter la condition humaine, les absurdités sociales et la complexité des identités culturelles. Proche de l’expressionnisme abstrait américain, et contemporain d’artistes comme Jackson Pollock et Willem de Kooning, il partageait leur quête de liberté formelle tout en restant inclassable : « Je ne suis pas entièrement dans le monde de l’art, ni dans le monde de la bande dessinée, ni dans celui des magazines, parce que le monde de l’art ne sait pas où me placer. »
Ses liens avec d’autres figures exilées comme Samuel Beckett, Alberto Giacometti et Eugène Ionesco ont enrichi son regard ironique et incisif sur le monde ; l'œuvre de Steinberg, "dessinateur de l'invisible", constitue un espace de réflexion plein d'humour et de profondeur sur la complexité des appartenances et la nature protéiforme de l’art.

J. van Eyck - Les époux Arnolfini Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre flamand Jan van Eyck. Des chefs-d'oeuvre, évidemm...