In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 5 janvier 2025

Zhiyong Jing - Lamplighter (2020)

Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles du chinois Zhiyong Jing (b.1982). Formé à l'Académie des beaux-arts de Tianjin, il vit et travaille actuellement à Pékin.

Z. Jing - Murphy (2020)















Paul Martin - Tramp (1896)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe anglais, d'origine française, Paul Martin (1864-1944), reconnu pour ses contributions pionnières à la photographie documentaire et de rue, notamment à la photographie de nuit. Il naît en France, mais la guerre franco-prussienne et la misère poussent sa famille à émigrer en Angleterre en 1872, alors qu'il est encore enfant.

P. Martin - Big Ben (1896)
Il intègre donc une école anglaise et, après un bref retour en France pour compléter ses études à Châlons-sur-Marne, il entre pour trois ans comme apprenti chez un graveur sur bois, de 1880 à 1883 ; c'est l'année suivante qu'il achète son premier appareil photo à plaques sèches.
Martin est l’un des premiers photographes à utiliser un appareil photo portable, ce qui lui permet de capturer dans les rues de Londres des scènes de rue spontanées et non posées, à une époque où la photographie était encore principalement un médium studio. Il devient ainsi une figure importante du développement de la photographie au tournant du XXe siècle, avec pour sujets de prédilection les ouvriers et les artisans, moins intimidants pour lui que les bourgeois. Ses clichés, qui immortalisent des scènes de la vie quotidienne, ont influencé de nombreux photographes documentaires ultérieurs, plaçant Paul Martin comme un précurseur de ce que l'on nommera plus tard la photographie humaniste.
Fred Lyon - San Francisco
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Fred Lyon (1924-2022), "le Brassaï de San Francisco", dont l’œuvre incarne l’essence unique de la City of the Bay. Après un apprentissage précoce dans un studio-photo à l'âge de 14 ans, il étudie au prestigieux Art Center School de Los Angeles où il côtoie Ansel Adams. D'un voyage à Yosemite avec le grand photographe paysagiste, et accompagné d'un groupe d'étudiants, il retient deux enseignements : une maxime du maître — "Il n’y a rien de pire qu’une image très nette d’un concept très flou" — et la certitude qu'il ne pourra jamais l'égaler dans le domaine du paysage. Mon sentiment était que je ne pourrais jamais apprendre tout ce qu’Ansel savait. Je ne pourrais jamais être plus qu’un Ansel Adams miniature si j’essayais d’être comme lui. Je n’allais jamais devenir photographe de paysage.

F.L. - Novelty shop (1949)
Fred Lyon choisit donc une voie radicalement opposée, intégrant des éléments urbains et humains dans ses clichés. Sa carrière, débutée dans les années 1940, explore les domaines du photojournalisme, de la mode, de l’architecture et de la publicité. Il capture avec maestria l’atmosphère brumeuse et cinématographique de San Francisco, immortalisant ses rues, ses ponts, ses scènes du quotidien dans des photographies noir et blanc empreintes de nostalgie. Celles-ci seront magnifiquement rassemblées dans son ouvrage San Francisco Noir (2020), disponible dans votre petite librairie indépendante. Ayant également servi comme photographe dans la marine américaine durant la Seconde Guerre mondiale, Lyon poursuivit ensuite une très honorable carrière en collaborant avec des magazines prestigieux comme Vogue et LIFE.
Par sa capacité à saisir l’âme d’une époque, et son profond attachement à sa ville natale qu’il considérait comme une source d’inspiration inépuisable, Fred Lyon est devenu l’un des grands chroniqueurs visuels de San Francisco.

samedi 4 janvier 2025


 

Antoine Roegiers - De l'autre côté (2024)
Une image et des mots. Une oeuvre d'Antoine Roegiers (b.1980) dont je viens de découvrir le travail à l'occasion de l'exposition que lui a consacrée du 30 octobre au 21 décembre la galerie Templon, à Paris.
Ce tableau m'a rappelé un passage de Traces (1959), de Ernst Bloch, que voici :

Un jour, dit-on, des paysans furent surpris aux champs par l'orage. Ils se mirent à l'abri dans une grange, mais la foudre, loin de s'éloigner, tournait en cercle autour de la cabane. Alors les paysans comprirent que la foudre visait l'un d'entre eux, et ils convinrent d'accrocher leurs chapeaux devant la porte. Celui dont le chapeau serait le premier arraché par l'orage devait être jeté dehors afin que les innocents ne périssent point pour le péché d'un seul. À peine les chapeaux furent-ils accrochés au-dehors qu'un coup de vent emporta le chapeau du paysan Li l'entraînant au loin à travers champs. Aussitôt les paysans jetèrent dehors le paysan Li ; et à l'instant même la foudre frappa la cabane, car Li était le seul juste.

Étudiantes afghanes en 1978 Le vide-grenier du dimanche. Au lendemain de la Journée internationale des femmes, voici quatre clichés d...