In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 21 novembre 2021

Eugenia Loli - The other side
Le vide-grenier du dimanche. Je me rends compte que je n'ai bizarrement encore accordé dans ce blog aucune place au collage, qui est une forme d'expression artistique que j'aime pourtant beaucoup depuis toujours ; depuis en fait que je l'ai découverte avec Jacques Prévert dans ma prime adolescence. Alors en voici deux de l'artiste grecque Eugenia Loli (b.1973), déjà présentée ici en mai 2015 et en mars 2016, et qui revisite avec ses collages surréalistes et rétro-futuristes pleins d'une poésie teintée d'humour les images vintage des années 50. 
Après une carrière dans l'industrie technologique en Californie, elle s'est tournée vers la création artistique, où elle a rapidement gagné en popularité avec des œuvres qui mélangent des éléments vintage avec des thèmes contemporains pour créer des scènes semblant appartenir au rêve ou à des réalités parallèles.

E.Loli - Let me get that for you
Ces tableaux intrigants, qui explorent la condition et la psyché humaines, elle les compose en incorporant des images d'époque, des scènes de science-fiction et des symboles populaires piochés dans des magazines, des livres et des photographies anciennes. Ses collages sont souvent interprétés comme des commentaires sur la société moderne, l'individualité, et les dimensions intérieures de la réalité humaine. Le premier fait partie de sa série Reportaz, le second de la série Oh, l'amour !
Eugenia Loli cite comme ses principales influences Julien Pacaud ICI et Kieron Cropper ICI ; et pour découvrir son travail à elle, c'est ICI.
EL1

ICI

dimanche 14 novembre 2021

René Maltête - La majorité

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français René Maltête (1930-2000). Né à Lamballe en Bretagne, il découvre la photographie dès l’adolescence, mais c’est à Paris qu’il se forme vraiment, d’abord comme assistant dans le cinéma, auprès de Jacques Tati et de Claude Barma, avant de se tourner définitivement vers l’image fixe.

R.M. - Le pompiste
Il commence à photographier sérieusement à partir des années 1950, avec un style bien à lui, parfois absurde, mais toujours ancré dans le quotidien. En effet ses images donnent à voir de petites scènes ordinaires rendues extraordinaires par un détail inattendu, un décalage, un clin d’œil. Il ne montre rien de spectaculaire, il capte juste avec finesse l’humour discret des situations humaines. René Maltête a une façon tendre et drôle de raconter le monde, de le faire vaciller juste un peu pour en montrer l'incongru et la beauté fragile.

DG7

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dimanche 7 novembre 2021

T.B. Kennington - Orphans (1885)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'anglais Thomas Benjamin Kennington (1856-1916), renommé pour ses œuvres réalistes et sociales, particulièrement celles qui abordent la pauvreté et les difficultés de la classe ouvrière dans l'Angleterre victorienne. Né à Grimsby, dans le Lincolnshire, Kennington a étudié l'art à l'École des Beaux-Arts de South Kensington (maintenant le Royal College of Art) et a poursuivi sa formation à l'Académie Julian à Paris où il a suivi l'enseignement de William Bouguereau. 

T.B.K. - Homeless (1890)
Ainsi, influencé à la fois par la tradition réaliste et la peinture académique européenne, Kennington réalise des œuvres poignantes qui se distinguent par leur approche empathique et leur attention méticuleuse aux détails, mettant en avant des thèmes sociaux tout en respectant une esthétique académique et soignée. Elles sont porteuses d'un puissant message humaniste, et dépeignent souvent les conditions de vie difficiles des démunis, comme dans ce tableau Homeless (1885), où il montre une femme et son enfant dans la froidure et la misère.
En 1886, Thomas Kennington a été l'un des fondateurs de la New English Art Club (NEAC), un collectif artistique alternatif qui offrait une plateforme différente de la Royal Academy pour les artistes souhaitant exposer leurs œuvres.

KA2
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samedi 6 novembre 2021

Gérard Exupéry - Leave

Une image et des mots. Je ne me souviens pas avoir déjà rêvé que j'étais en train de lire. 
Ça m'est donc arrivé pour la première fois une nuit de la semaine dernière et dans mon rêve je lisais un texte de Stevenson - qui, si j'écrivais moi-même serait un de mes modèles -, en revenant sans cesse sur les deux mêmes phrases : "Le dehors guérit" et "Là où je reste je ne suis pas chez moi". La première est bien de lui, mais la seconde sort de nulle part... 
C'est en voyant cette photo de Gérard Exupéry - déjà présenté ici en septembre 2011 - que je repense aujourd'hui à ce drôle de rêve. Et pour aller avec, voici quelques lignes extraites d'une nouvelle de Jack London (qui, si j'écrivais moi-même etc... etc...), La piste des soleils (1905).

... et dès ce jour-là j'acquis une grande sagesse. Une grande lumière se fit et je vis clair, et je compris que ce n'était pas pour l'argent qu'un homme doit vivre mais pour un bonheur qu'aucun homme ne peut donner, ni acheter, ni vendre, et qui est au-delà de la valeur de tout l'or du monde.

Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...