In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 15 mars 2020

W.H.F. Talbot - An oak tree (c.1842)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'homme de science anglais William Henry Fox Talbot (1800-1877). Né à Melbury, en Angleterre, Talbot était scientifique, inventeur et photographe. Il est surtout connu pour avoir inventé le procédé photographique du calotype (ou talbotype) , précurseur de la photographie moderne.

W.H.F.Talbot - The open door (1844)

Il s'agissait du premier procédé avec négatif et positif, fondement de la photographie argentique moderne dont il a déposé le brevet en 1841. Plus précisément, son procédé permettait de créer un négatif en papier qui pouvait être utilisé pour produire plusieurs tirages positifs ; ce qui le distinguait du daguerréotype de Louis Daguerre, qui ne produisait qu'une seule image unique. Talbot a utilisé ce procédé pour capturer des scènes architecturales, des paysages et des objets du quotidien, ouvrant ainsi la voie à l'utilisation de la photographie comme outil documentaire et artistique.
En plus de ses contributions à la photographie, Talbot était un érudit polyvalent, intéressé par les mathématiques, l'optique, et la linguistique. Il a également publié The Pencil of Nature (1844-1846), le premier livre illustré de photographies, qui démontrait les nombreuses applications possibles de cette nouvelle technologie.
Malgré ses innovations, Talbot a été impliqué dans des batailles juridiques concernant les brevets, ce qui a limité la diffusion de son procédé en dehors de l'Angleterre. Son travail reste néanmoins une pierre angulaire dans le développement de la photographie telle que nous la connaissons aujourd'hui.
I do not claim to have perfected an art but to have commenced one, the limits of which it is not possible at present exactly to ascertain.
GK1

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dimanche 8 mars 2020

Newsha Tavakolian - Téhéran (2010)

Le vide-grenier du dimanche. Pour la Journée internationale des femmes, deux clichés de la photojournaliste iranienne Newsha Tavakolian (b.1981), membre de l'agence Magnum depuis 2015.
Autodidacte, elle commence sa carrière dès l'âge de 16 ans en travaillant pour divers journaux iraniens. Au fil des années, elle étend son travail à l'international et couvre des événements mondiaux majeurs, comme les guerres et les catastrophes naturelles au Moyen-Orient, notamment en Irak, en Syrie et au Liban.

N. Tavakolian - Affiche Kurde (2015)
I don't consider myself an artist, I consider myself a storyteller.
Bien qu'elle se considère davantage comme une raconteuse d'histoires que comme une artiste, le travail de Newsha Tavakolian mêle habilement documentaire social et photographie artistique. L'un de ses projets les plus connus, Listen, met en lumière les luttes des chanteuses professionnelles en Iran, où les femmes sont interdites de chanter en solo ou de se produire publiquement depuis la révolution de 1979.
Après avoir couvert la révolte étudiante de 1999 à Téhéran, Tavakolian joue un rôle clé dans la création de Rawiya, un collectif de femmes photojournalistes du Moyen-Orient qui vise à offrir une nouvelle perspective sur les réalités du monde arabe et persan à travers les yeux de ses femmes.

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samedi 7 mars 2020

Fabrice Monteiro - The Prophecy (2015)
Une image et des mots. L'image c'est cette oeuvre du photographe belge Fabrice Monteiro (b.1972), qui vit et travaille à Dakar.
Les mots sont du philosophe australien Glenn Albrecht, extraits de l'article Symbiocene, publié sur son blog Healthearth en mai 2011, et repris dans son ouvrage Les émotions de la Terre publié en français en 2019 chez LLL Les Liens qui Libèrent.

De nombreuses personnes proposent le terme d'Anthropocène. Mais l'ère actuelle devrait s'appeler l'Obscène, non l'Anthropocène. En tant qu'humain, je refuse d'être associé à une période de l'histoire de la Terre où une seule espèce dominante sape les fondements de la vie de toutes les autres espèces. Je souhaite en revanche faire partie du "Symbiocène", où les humains vivent en harmonie avec les autres êtres vivants. Nous le pouvons, en adoptant des économies écomimétiques, biomimétiques et éco-industrielles.
Cette tâche sera ardue mais possible, thermodynamiquement parlant. Elle pourra même s'avérer éthique et magnifique.
EB1

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dimanche 1 mars 2020

Pennti Sammallahti. - Dehli, (1999)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du finnois Pennti Sammallahti (b.1950), où il est question d'oiseaux. Sa vocation serait née alors qu'il avait 9 ans, à l'occasion du passage à Helsinki de la mythique exposition d'Edward Steichen, The family of man.

P. Sammallahti - Moscou (1980)
Il commence à exposer à l'âge de 21 ans et, tout en enseignant à la Helsinki University of Art and Design, parcourt l'Europe, la Scandinavie, l'Extrême-Orient, et l'Afrique.
Parmi les nombreux portfolios qu'il a publiés, celui-ci : Ici et loin (Actes Sud, 2012).
Pennti Sammallahti se décrit comme un nomade amoureux de la nature du Grand Nord - l'obscurité, le froid, la mer -, et ses images sont pleines d'une poésie intemporelle.