In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 17 janvier 2016

A. Bocchi - Bianca en rose (1930)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'italien Amedeo Bocchi (1883-1976). Troisième d'une fratrie de sept, il était destiné à seconder son père dans son métier de décorateur et, dans cette perspective, il fut inscrit à l'âge de 12 ans à l'école des Beaux-Arts de Parme.
Sur les conseils de son professeur, après des résultats exceptionnels au diplôme, sa famille l'envoie se perfectionner à Rome pendant trois ans, à l'École libre du nu de la Via di Ripetta. Proche de la Scuola Romana, il développe un art délicat, marqué par une palette lumineuse et des compositions intimistes. « Le véritable effort, le véritable tourment de l'artiste responsable et conscient de sa mission n'est pas d'étonner avec des compositions compliquées [...] mais d'arriver à l'expression la plus profonde avec les moyens les plus simples et les plus clairs. »
A.B. - Dans le parc (1915)

Ensuite il travaille à Padoue, à la restauration des fresques de la basilique Saint Antoine, tout en approfondissant sa pratique du portrait.
La famille constitue le sujet central de son œuvre. Parents, épouses et surtout sa fille Bianca deviennent les protagonistes de ses tableaux. En observant et en scrutant les visages familiers, Bocchi construit une sorte de journal intime peint
Et ce sont deux portraits que j'ai choisi de présenter aujourd'hui; le premier, à l'atmosphère recueillie et intime, est un de ceux qu'il a réalisés de sa fille Bianca, disparue prématurément à l'âge de 26 ans.
JM1

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samedi 16 janvier 2016

Adrian Piper - Everything # 2.8 (2007)
Une image et des mots. Une oeuvre de l'artiste conceptuelle et philosophe américaine Adrian Piper (b.1948).
Les mots sont de Pascal Quignard, extraits de Critique du Jugement, paru l'an dernier chez Galilée.

La rancune de la société à l'endroit de celui qui ne la conteste même pas mais qui préfère doucement, en silence, à pas de souris, gagner la périphérie et trouver son abri et sa joie dans la solitude d'une grotte, ou de n'importe quel autre fourreau de pierres solitaire, apparaît dès les premiers textes qui furent écrits. [.....] Toute société déteste qu'on lui préfère la liberté. [.....] La société humaine ne veut pas être abandonnée des hommes qu'elle hiérarchise dans son étrange ruche appelée foire, ou appelée port, ou appelée château, ou appelée cité, ou appelée royaume, ou appelée État. Il y a bien pire que l'athéisme au regard de la société. La société supporte que l'on ne croie pas en Dieu. Elle ne supporte pas ceux qui ne croient pas en elle.
VK1

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dimanche 10 janvier 2016

M. MacDonald - Willow Wood (1909)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres, deux panneaux peints sur gesso de l'artiste britannique Margaret MacDonald MacKintosh (1864-1933), une des grandes figures du mouvement Arts and Crafts et de l’Art nouveau britannique.
En 1890, lorsque sa famille s'installe à Glasgow elle s'inscrit avec sa soeur Frances à la Glasgow School of Arts; elles vont rapidement, avec trois camarades, former le collectif des Glasgow Girls, sans grand succès.
M.McD. - The May Queen (1900)

Deux ans plus tard les deux soeurs font la connaissance de deux étudiants en architecture, Charles Rennie MacKintosh et Herbert MacNair, qui partagent avec elles la même sensibilité artistique et avec qui elles vont former le collectif  The Glasgow Four, .... et s'unir maritalement.
L'univers de Margaret MacKintosh se distingue par des compositions allongées et stylisées, inspirées à la fois du symbolisme, du médiéval et de la tradition celtique. Elle y mêle délicatesse des lignes, arabesques raffinées, visages éthérés et un goût prononcé pour l’onirisme.
Son art, souvent qualifié de « mystique et décoratif », se déploie sur des supports variés : peinture, illustration, broderie, vitraux ou panneaux décoratifs. Longtemps éclipsée par la renommée de son mari, qui affirmait pourtant : « Margaret a du génie, j’ai seulement du talent », elle est aujourd’hui reconnue comme une pionnière de l’art moderne en Écosse et une voix majeure du symbolisme européen.
GH3

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Phil Greenwood - Leaf fall (1979) Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du graveur et aquafortiste gallois Philip Greenwood (b.1943). I...