In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 13 décembre 2015

Tomio Seike - Zoe, Tokyo (1984)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe japonais Tomio Seike (né en 1943), qui n’a jamais cherché à faire grand bruit. Formé à l’Académie photographique du Japon, puis assistant de Shigeo Hayashi au début des années 1970, il passe ensuite quelques années en Angleterre, dans le studio de Sam Haskins. Il y travaille dans la mode, mais sans vraiment s’y installer ; dès 1985, il abandonne ce milieu pour se consacrer à un travail plus personnel, plus libre.
Je l’ai découvert à travers ses clichés de Prague, où l’avait conduit son admiration pour Jan Saudek.

Tomio Seike - Brighton, série Overlook
(2010)
Une de ses premières séries marquantes fut celle qu’il a consacrée à l’artiste américaine Zoe Leonard - évoquée ici en mai dernier -, qu’il suivit entre Tokyo, Londres, New York et Paris. De cette collaboration est née une série de portraits très sobres, attentive à la lumière naturelle, et qui semble vouloir exprimer un monde en retrait, minimaliste et silencieux. Est-ce qu'il serait abusif, en parlant de son travail, de penser au wabi, non pas comme esthétique revendiquée, mais comme une manière d’habiter le vide et le fragile ?
Entre figuration et abstraction, Seike est resté fidèle à la lumière naturelle et au noir et blanc pour ses séries suivantes, ses nus, ses paysages d’eau (waterscapes), ses scènes urbaines désertées. C’est avec la série Overlook, entamée autour de 2010 depuis son appartement de Brighton (dont voici une image), qu’il s’est aventuré vers la couleur.
CB1

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dimanche 6 décembre 2015

Alice Neel - Harlem nocturne (1952)
Le vide-grenier du dimanche. Deux tableaux de l'américaine Alice Neel (1900-1984).
Après ses études secondaires et une expérience professionnelle de trois années dans la fonction publique, elle étudie l'art à la Philadelphia School of Design for Women et néglige l'impressionnisme alors en vogue pour s'intéresser au réalisme de l'Ash Can School.
Après une dépression et une tentative de suicide consécutives à la perte d'un enfant et son divorce d'avec le peintre cubain Carlos Enríquez Gómez, elle retourne en 1931 vivre chez ses parents.

Alice Neel - Cityscape (1934)
De retour à New York elle s'installe à Greenwich Village puis à Spanish Harlem ; elle côtoie des sympathisants du Parti Communiste USA, dont le cinéaste et photographe Sam Brody, qui en est membre. À travers ses portraits de la communauté portoricaine, Alice Neel traduit ses engagements contre les inégalités et pour le féminisme... Art is two things : a search for a road and a search for freedom.
On verra Alice Neel, en 1959, faire une apparition aux côtés d'Allen Ginsberg dans le film beatnik Pull my Daisy, de Robert Frank.
MR1

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samedi 5 décembre 2015

Anonyme
Une image et des mots. J'ai vu quelque part ce cliché attribué au photographe-voyageur Heinz Homatsch, mais j'ai quelques doutes à ce sujet...

"Nous rencontrons encore ici une idée qui, tout en se rattachant à Platon et à Aristote, rappelle cependant d'une manière plus forte encore le tour d'esprit oriental.
Plutarque fait ressortir très nettement l'obscurité mystérieuse dont Dieu est entouré, et il distingue l'idée de Dieu en soi de l'idée de Dieu formateur du monde, distinction qui n'avait jamais pris une forme bien déterminée dans l'ancienne philosophie grecque. [...]
Les âmes des hommes, qui sont enveloppées par le corps, exposées à la souffrance, n'ont aucun commerce avec Dieu, si ce n'est qu'elles le touchent en pensée, par le moyen de la philosophie, comme dans un songe, ce n'est qu'autant qu'elles sont séparées du corps, qu'elles parviennent jusqu'à l'invisible et au saint, où elles contemplent avec ardeur, sous la conduite et l'emprise de Dieu, la beauté cachée aux hommes
."
Heinrich Ritter, Histoire de la philosophie ancienne (1836).

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Lectionnaire d'Henri III Une image et des mots. En ce surlendemain de Fête du travail... Ce que veut dire la parabole des ouvriers ...