In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 12 avril 2015

Valeri Tsenov - Directions (2013)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du bulgare Valeri Tsenov, (b.1961), diplômé de l'Académie des Beaux-Arts de Sofia. Il vit toujours dans son pays natal, à Plovdiv, la "ville des peintres".

V. Tsenov - Dolce far niente (2013)

Son univers particulier, à mi-chemin du terrestre et du divin, est immédiatement reconnaissable, empreint à la fois des mythologies méditerranéennes et de l'art sacré orthodoxe et oriental. C'est une œuvre qui invite à la contemplation, à la méditation, et d'où émane un sentiment de poésie, de mystère et de beauté intemporelle.
PW3

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dimanche 5 avril 2015

Gregory Crewdson - The basement (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux œuvres de l'américain Gregory Crewdson (né en 1962 à Brooklyn, New York), issues de sa série "Cathedral of the Pines".
Après des études de photographie à la State University of New York, puis un master en Beaux-Arts à Yale, Crewdson y enseignera ensuite, tout comme dans d’autres universités de l’état de New York.

G. Crewdson - The disturbance (2014)



Ses "tableaux" photographiques s’apparentent à des scènes de films, suggérant qu’une histoire plus vaste, invisible, sous-tend l’image.
It's very hard to describe what I'm looking for, something that feels both familiar and strange at the same time.
La préparation de chaque cliché est colossale et d’une précision extrême. Les environnements sont parfois intégralement recréés en studio, mobilisant une équipe complète de techniciens, éclairagistes, décorateurs et stylistes. Les personnages, figés et inexpressifs, semblent plongés dans une solitude sans explication, ce qui renforce le mystère. Les influences de Hopper, Lynch, et du photographe Jeff Wall sur son travail sont évidentes et souvent soulignées.
PW2

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samedi 4 avril 2015

Philippe Cognée - Foule au crépuscule (2014)
Une image et des mots. Un tableau de Philippe Cognée, "Foule au crépuscule" (2014). Et pour aller avec, un extrait d'un récent ouvrage d'André Comte-Sponville, L'inconsolable et autres impromptus (2018).

Du beau mot de "solitude", j'ai toujours fait un usage plutôt positif. C'est que j'y vois une dimension - constitutive, nécessaire, inévitable - de la condition humaine, qu'on ne saurait dénier sans mentir. Lucidité du Bouddha :
"L'homme naît seul, vit seul, meurt seul."
C'est pourquoi on aime seul, même lorsqu'on est aimé en retour. Belle formule de Rilke, dans ses Lettres à un jeune poète :
"Dans la mesure où nous sommes seuls, l'amour et la mort se rapprochent" - parce que nous ne saurions les déléguer à quelque remplaçant que ce soit.
La solitude, prise en ce sens, n'est pas l'exception mais la règle: c'est le prix à payer d'être soi.
Revenons pour finir à Rilke, toujours dans ses Lettres à un jeune poète:
"Nous devons nous tenir au difficile. Tout ce qui vit s'y tient. [.....] Nous savons peu de choses, mais qu'il faille nous tenir au difficile, c'est là une certitude qui ne doit pas nous quitter.  Il est bon d'être seul parce que la solitude est difficile. [.....] Il est bon aussi d'aimer; car l'amour est difficile."
EC1

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C.Ebbets - Lunch atop a skyscraper (1932) Une image et des mots. Pour aller avec ce cliché célébrissime, attribué à Charles Ebbets, voici q...