In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 6 octobre 2013

Claude Renaud - Paris (1963)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe Claude Renaud, auteur de deux beaux ouvrages consacrés à la capitale, "Paris en mémoire", et "Paris murmures", publiés respectivement en 2004 et en 2007.

C R. - Porte de Clignancourt (1963)











Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, mais aussi diplômé en sciences sociales de l'Université de Berkeley, en Californie, il porte un regard humaniste sur la vie quotidienne, sur les gens, sur la poésie naturelle des choses; le regard d'un "écrivain de l'image".
QU1

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samedi 5 octobre 2013

Bruno Catalano - Les voyageurs
Une image et des mots. L'image, c'est celle de ces sculptures de Bruno Catalano, exposées le mois dernier à Marseille. Nées accidentellement d'un démoulage raté, elle deviennent par ce même fait de belles métaphores de l'incomplétude, et ce à double titre : celle de l'oeuvre d'art (quelle qu'elle soit ?), et celle de l'homme déraciné, celle de l'homme en lambeaux.

Les mots pour accompagner l'image sont de Roberto Juarroz, extraits de sa Poésie verticale.

"Cada uno se va como puede, unos con el pecho entreabierto, otros con una sola mano, unos con la cédula de identidad en el bolsillo, otros en el alma... [...] Pero todos se van con los pies atados, unos por el camino que hicieron, otros por el que no hicieron, y todos por el que nunca harán."

***

"Chacun s'en va comme il peut, les uns avec la poitrine entrouverte, d'autres avec une seule main, les uns avec la carte d'identité dans la poche, d'autres dans l'âme.. [...] Mais tous s'en vont les pieds attachés, les uns par le chemin qu'ils ont fait, d'autres par celui qu'ils n'ont pas fait, et tous par celui qu'ils ne feront jamais".

dimanche 29 septembre 2013

Bill Doyle - Seáinín Dhónaill Ó Conghaile (1970s)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe irlandais Bill Doyle (1925-2010), grand amateur de musique et lecteur de poésie.

B.D. - Murphy's hand, Cork (1980)

Roland Barthes disait de la photographie qu'elle est un témoignage que l'instant existe.
Souvent intime et empreinte de sincérité, celle de Bill Doyle s'est attachée à capturer des moments de la vie quotidienne et l'essence même de la culture irlandaise. Son travail a fait notamment l'objet de deux publications, "Dublin street life and lore" (1983), et "Bill Doyle's Ireland" (1991).

dimanche 22 septembre 2013

Egon Schiele - Soleil d'automne et arbres (1912)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et poète autrichien Egon Schiele (1890-1918), protégé de Gustav Klimt et figure majeure de la peinture figurative du début du 20ème. Son oeuvre intense, parfois d'une sexualité crue, l'apparente au mouvement expressionniste.
Egon Schiele a abordé le paysage d’une manière singulière et expressive, marquée par la déformation, la simplification et l'utilisation de lignes anguleuses. Contrairement à ses portraits souvent centrés sur des émotions intenses, ses paysages semblent traduire une sensation de solitude et une profondeur spirituelle. Peints généralement entre 1911 et 1918, ils documentent ses explorations de l’environnement naturel et de l’architecture urbaine, notamment les villes et villages d’Autriche, en particulier Krumau (aujourd'hui Český Krumlov en République tchèque), ville natale de sa mère et source d'inspiration pour nombre de ses œuvres.

E. Schiele - Four trees (1917)

Schiele utilisait les paysages pour exprimer un sentiment de dissolution et de transitoire. Les arbres morts, les branches dénudées et les maisons serrées reflètent souvent une certaine mélancolie, parfois un sentiment d'isolement et de mystère, qui pourrait être perçu comme le reflet de sa propre vision de la fragilité de la vie. Le contraste entre la rigidité des lignes et la fluidité des formes naturelles est un autre trait de ses paysages, qui, par leur composition dynamique, invitent souvent à une introspection similaire à celle de ses portraits. 
Je dois voir de nouvelles choses et les étudier. Je veux goûter aux eaux sombres, voir les arbres qui craquent et les vents sauvages.
J'ai longtemps hésité et j'aurais pu aussi bien choisir "Jardin fleuri", ou encore le merveilleux "Façade sur la rivière", ou bien.... , ou bien .... Dilemme. J'y reviendrai.
JC1
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Gilbert Garcin - Le moulin de l'oubli (1999) Une image et des mots. Où Beckett dialogue avec Tati... Une "photosophie" du p...