In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 13 janvier 2013

Ian Berry - Ascot (1975)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photojournaliste anglais Ian Berry (b.1934).
En 1962, il est invité par Henri Cartier-Bresson à rejoindre l'agence Magnum, deux ans après avoir été le seul photographe à documenter le massacre de Sharpeville, en Afrique du Sud où il est parti s'installer à l'âge de 18 ans.
Autodidacte, il s'y familiarise avec la pratique de la photographie auprès d'un assistant de Ansel Adams, puis va collaborer avec divers journaux sud-africains - notamment grâce à Jürgen Schadeberg, l'auteur d'un fameux portrait de Mandela en prison.

I.B. - Hauling a barge, Kellingley coal mine
(1969)
Il retourne ensuite quelque temps en Angleterre et voyage un peu, avant de revenir en Afrique du Sud ; ses photos de Sharpeville, les seules à avoir été prises de la manifestation, vont servir à établir l'innocence des victimes dans la tournure tragique qu'ont pris les événements.
AS1

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dimanche 6 janvier 2013

J.W. Godward - Lycinna (1918)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre anglais John William Godward (1861-1922).
Les artistes maudits, moqués par la critique et ignorés du public, n'ont jamais manqué et le 19e siècle ne fait pas exception.

J.W.G. - Dolce far niente (1904)

À l'époque de Godward, malheureusement, le néoclassissisme passait de mode, et les faveurs nouvelles allaient aux courants modernistes. 
Les feux étaient braqués sur les dadaïstes, sur Picasso et sur Matisse ; les critiques raillaient ses magistrales représentations de la femme à la mode gréco-romaine : des "Victoriennes en toge".
The world is not big enough for me and a Picasso, écrivit-il sur la lettre laissée à son suicide.
Sa famille, qui le dépréciait tout autant, a détruit après sa mort tous ses papiers, documents, et photographies ; il ne reste de lui aucun portrait.

PM1
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samedi 5 janvier 2013

(A/U)
Une image et des mots .Une photo anonyme, pour moi en tous cas, que j'associe à ces quelques vers du poète élisabéthain John Donne (1572-1631), extraits des Songs and sonnets publiés en 1601.

All Kings, and all their favourites
All glory’ of honors, beauties, wits
The sun it selfe, which makes times, as they passe,
Is elder by a yeare, now, than it was
When thou and I first one another saw:
All other things, to their destruction draw,
Only our love hath no decay;
This, no to morrow hath, nor yesterday,
Running it never runs from us away,
But truly keepes his first, last, everlasting day.

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traduction de Jean Migrenne

Tous les souverains, tous leurs favoris,
Toute gloire d’honneur, beauté, esprit,
Tout passe, même le maître des temps,
Notre soleil, plus jeune d’un an
Quand toi et moi avions fait connaissance :
Le lot de toute chose est décadence,
À une exception près : notre amour
Que nul hier, nul lendemain n’entourent,
À nous adonné qui lui donnons libre cours,
Attaché à vivre comme au tout premier jour.

AF1
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