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AG1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 2 octobre 2011
samedi 1 octobre 2011
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Papyrus d'Hounefer (ca 1275 av. J.-C.) |
Si l’on en croit les conclusions que le Dr Duncan McDougall a tiré de ses expériences, dont le New York Times s’était fait l’écho le 11 mars 1907, le poids de l’âme est précisément de 21,3 grammes (3/4 d’once).
Mais le Livre des Morts égyptien décrit ainsi la cérémonie, présidée par Osiris, de la pesée de l’âme : le cœur du défunt, siège de la conscience, est placé sur le plateau d’une balance tandis que sur l’autre se trouve une plume d’autruche, symbole de Maât, déesse de la vérité et de la justice. Si le cœur est plus lourd, si le défunt a vécu dans le mal, il est livré à Ammit, dévoreuse des âmes impures. L'image, c'est donc cette représentation de la pesée de l'âme en présence d'Osiris, sur le papyrus d'Hounefer, conservé au British Museum (le récit de la cérémonie se lit de droite à gauche).
Les mots sont un extrait d'une nouvelle d'André Maurois, Le peseur d'âmes (1931) :
"Il éteignit l’électricité et mit en marche l’appareil. Aussitôt le petit noyau allongé brilla de son éclat doux de nébuleuse. [….] Je me mis à compter lentement. Un... deux… trois... quatre... J’arrivais à cinquante quand je vis paraître un brouillard bleuâtre. Il me sembla d’abord informe et comme épars sur toute la largeur du faisceau.
Mais ce stade fut si court que je ne pus l’observer. Tout de suite la fumée se trouva condensée en une masse laiteuse, longue à peu prés de quatre pouces, dont le bas était horizontal et dont le sommet arrondi suivait la courbe de la cloche.
Cette masse n’était pas immobile, ni homogène. On y voyait des courants plus clairs et plus foncés.
Je ne pourrais mieux vous la décrire qu’en vous demandant d’imaginer des fumées de cigarette d’épaisseurs et de couleurs légèrement différentes, superposant leurs spires et leurs anneaux jusqu’à former un objet aux contours bien définis.
- Docteur, dit la voix de Gregory, effrayée... Docteur, Docteur... Vous voyez cet oeuf de lumière? "
dimanche 25 septembre 2011
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Gerard Exupery - Suzy (1975) |
La lecture de son blog est à ce titre édifiante ; elle révèle le regard d'un photographe à la fois audacieux, respectueux, et immersif, qui exprime un rejet de la photographie de rue opportuniste qui se contente de capturer la misère de loin sans engagement réel. J'en traduis quelques lignes :
Je déteste la photo lâche en photographie de rue. C'est-à-dire rester de l'autre côté de la rue avec ton machin de 200 mm pour prendre en photo un pauvre type qui dort dans un carton. Je ne fais pas ce genre d’image. Si je devais la faire, je serais de l'autre côté de la rue en train de parler avec ce gars, parce que personne n'a besoin d'une énième photo d’un type qui dort dans un carton. Il n'y a rien de nouveau là-dedans. Photographier des filles de l’autre côté de la rue, sans qu’elles sachent que tu prends leur photo, c’est la même chose.
De lui, le critique Mark McQueen dit ceci :" Gerard Exupery is one of those people who always has something to say. He has an uncanny talent for prying poetry out of the banalest of topics [....]. He has always managed to distill the chaos of life in New York down to concise, sometimes profound, but always original reflections on the human condition".
dimanche 18 septembre 2011
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Vero Cristalli - Love wall (for John) (2011) |
Son travail est profondément instinctif, oscillant entre chaos et harmonie, entre critique sociale et exaltation des figures iconiques. Dans l'œuvre ci-dessus, Love Wall (for John), elle mêle superpositions graphiques, messages éclatés et touches flamboyantes pour rendre hommage à l’esprit d’un artiste dont l’héritage résonne encore aujourd’hui. Le regard du musicien, à peine dissimulé sous un tourbillon de mots et de symboles, semble questionner le spectateur sur la nature même du rêve et de l’utopie. Véro Cristalli façonne un art percutant, où chaque œuvre est une fenêtre ouverte sur l’âme humaine et ses contradictions.
samedi 17 septembre 2011
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Václav Chochola - Ráno (1973) |
Une image et des mots. Où est la société de tous les hommes ? où est la nécessité entre eux de tous les hommes ? où est la cité de tous les hommes ? s'interrogeait Paul Claudel.
Pour aller avec ce cliché du photographe tchèque Václav Chochola (1923-2005), voici un court poème de Claude Sernet (1902-1968), Être en cause :
Je vois, j'entends, je parle
Je vois pour les muets
J'entends pour les aveugles,
Je parle pour les sourds.
Le monde étant le monde
- Aveugle, sourd, muet -
Je vais où je demeure
Mais je ne tremble plus.
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