In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 5 décembre 2009

F.H. - Quartier des Halles, Paris (1957)
Une image et des mots. Un cliché de Frank Horvat, pris dans le restaurant Le chien qui fume, quartier des Halles, à Paris en 1957.

« Et ce n’est qu’une sauvage et triste superstition qui interdit de prendre du plaisir.
Car, en quoi convient-il mieux d’apaiser la faim et la soif que de chasser la mélancolie? Tels sont mon argument et ma conviction.
Aucune divinité, ni personne d’autre que l’envieux ne prend plaisir à mon impuissance et à ma peine et ne nous tient pour vertu les larmes, les sanglots, la crainte, etc., qui sont signes d’une âme impuissante.
Au contraire, plus nous sommes affectés d’une plus grande joie, plus nous passons à une perfection plus grande, c’est-à-dire qu’il est d’autant plus nécessaire que nous participions de la nature divine.
C’est pourquoi, user des choses et y prendre plaisir autant qu’il se peut [.....] est d’un homme sage. C’est d’un homme sage, dis-je, de réconforter et de réparer ses forces grâce à une nourriture et des boissons agréables prises avec modération, et aussi grâce aux parfums, au charme des plantes verdoyantes, de la parure, de la musique, des jeux du gymnase, des spectacles, etc., dont chacun peut user sans faire tort à autrui
.[.....]
Spinoza, Éthique.

dimanche 29 novembre 2009

Ilkka Lammi - My castle (1999)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre finlandais Ilkka Lammi (1976-2000) qui, après s'être essayé à la peinture de paysages, s'est tourné principalement vers la composition de portraits dans un environnement abstrait.

Ilkka Lammi - Pariisitar (2000)











Disparu au très jeune âge de 24 ans, il avait comme principaux modèles un autre finlandais, Akselli Gallen-Kallela, peintre et graveur du tournant du XXè siècle, et le suédois Anders Zorn. 
Cette matière imprécise où l'une se blottit et ce monde voilé sur lequel l'autre se penche, est-ce - comme le disait Magritte - l'apparence visible de la poésie lorsqu'elle est peinte ?
EW1

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dimanche 22 novembre 2009

M. Campeau - Sans titre n° 0154
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe canadien Michel Campeau (b.1948), membre fondateur à Montréal, en 1971, du Groupe d'action photographique (GAP) avec Serge Laurin et Roger Charbonneau.
Ils sont rejoints en 1972 par Claire Beaugrand-Champagne, Pierre Gaudard, et Gabor Szilasi, autour d'un même principe : saisir sur le vif, sans fard ni idéalisation, l'homme et son environnement, nourrir la photographie de la vie quotidienne de gens ordinaires.

M. Campeau - Sans titre n° 7987
Ces deux photographies font partie de sa série "Chambres noires", un documentaire réalisé de 2005 à 2009, d'abord au Canada puis autour du monde à la recherche de ces derniers vestiges en voie de disparition du monde de la photographie argentique.

samedi 21 novembre 2009

Käthe Kollwitz - Les survivants (1923)
Une image et des mots. L'image, c'est ce dessin par Käthe Kollwitz (1867-1945) d'une mère protégeant ses enfants.

E.Hillesum

Et pour l'accompagner, une simple phrase : "on voudrait être un baume versé sur tant de plaies". Il s'agit de la dernière ligne de Une vie bouleversée, le journal d'Etty Hillesum, gazée à Auschwitz le 30 novembre 1943. Michel Terestchenko lui consacre un chapitre dans son livre Un si fragile vernis d'humanité.
SO1

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dimanche 15 novembre 2009

Arman - Home sweet home (1960)
Le vide-grenier du dimanche. Deux créations d'Arman (1928-2005), dont les accumulations prétendent dénoncer à la fois la sacralisation et la surconsommation de l'objet manufacturé dans notre société..

Accumulation 60-64

L'art conceptuel est une forme d'expression à l'égard de laquelle je suis d'ordinaire plutôt circonspect... L'éternelle question "Qu'est-ce que l''art?", il la rend, comme d'ailleurs le reste de l'art contemporain, particulièrement épineuse; en effet,  si l'on confronte par exemple la "production" de Piero Manzoni à celle de ses compatriotes de la Renaissance, on est fondé à s'interroger sur la remarquable élasticité du mot "artiste".
Alors si à cette question on peut répondre que l'art c'est tout simplement ce qui rend la vie plus belle que l'art, c'est vrai que dans le cas de l'art conceptuel notre réponse pourrait souvent être reçue - et recevable - au premier degré.... À savoir qu'ici l'art ne rend pas la vie plus belle que l'art parce qu'il la sublime, parce qu'il la magnifie, mais simplement parce que ce qu'il propose est parfois (souvent?) tellement moche et ridicule que la vie - même dans ce qu'elle peut avoir de plus grotesque -, ne sera jamais aussi laide.
Mais bon...., disons que ces deux compositions d'Arman me plaisent assez pour figurer ici.

Markus Hartel - Sans titre Une image et des mots.  Aborder le sujet des idées, c'est rapidement traiter de leur échange et de leur parta...