In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 11 octobre 2009

Albert H. Collings - The studio mirror
Le vide-grenier du dimanche. Du peintre et aquarelliste anglais Albert Henry Collings (1868-1947) j'ai choisi ces deux oeuvres dont le miroir constitue le trait d'union. Les deux tableaux sont des huiles sur toile, et le premier est, de toutes les oeuvres que je connais de cet artiste versé dans le portrait, celle que je préfère.

    A.C. - A reflection (1919)
Je remarque qu'aucune de ces deux jeunes filles ne tient dans sa main une bougie.
C'est, dit-on et selon une tradition ancienne, ce que devaient faire les jeunes files célibataires sur les douze coups de minuit, pour découvrir dans le miroir tenu devant elles le visage de leur futur mari.

AS1
ICI

dimanche 4 octobre 2009

Irving Penn - Single poppie (1968)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe américain Irving Penn (1917-2009), qui vient de s'éteindre à New York et qui était considéré comme l'un des plus grands photographes de studio, dans le domaine de la mode comme dans celui du portrait.

Irving Penn - Cigarette n°52
(1972)
Ici, ce sont deux natures mortes que j'ai choisi de présenter, un genre auquel il s'est intéressé dès les années 40, faisant en 1943 la couverture de Vogue avec l'une de ses compositions.
L'une est issu de sa série Flowers, l'autre de sa série Cigarettes, cette dernière sublimée par ses tirages platine-palladium, un procédé par contact mis au point au XIXème siècle et qui consiste à exposer le négatif sur un papier enduit d'une couche de platine et de sels de fer (add.2017 : ICI).
Over the years I must have spent thousands of hours silently brushing on the liquid coatings, preparing each sheet in anticipation of reaching the perfect print.

samedi 3 octobre 2009

Une image et des mots. Picasso a réalisé en 1966 cette planche de 10 aquatintes - que j'aime beaucoup -, pour illustrer un poème de Pierre Reverdy qui est intitulé "Sable mouvant" (1959) et que j'aime beaucoup moins.
Aussi ai-je choisi pour accompagner cette image les mots plus à mon goût d'Aldous Huxley et qui sont tirés de son roman "Île" (1962).

"Tout est sombre parce que vous cherchez trop passionnément, dit Susila. Sombre parce que vous voulez que ce soit clair. Songez à ce que vous me disiez lorsque j'étais enfant. Délicatement, petite, délicatement! Vous devez apprendre à tout faire avec délicatesse. Penser avec délicatesse, agir avec délicatesse, sentir avec délicatesse. Oui, sentir avec délicatesse, même si vous sentez profondément. Laissez venir les choses avec délicatesse et traitez les avec délicatesse. [.....] Débarrassez-vous donc de vos bagages et élancez-vous. Vous êtes au milieu de sables mouvants, qui enserrent vos pieds, qui essaient de vous attirer dans la peur, dans la pitié égoïste et dans le désespoir. C'est pourquoi il faut avancer avec délicatesse."

dimanche 27 septembre 2009

Albrecht Dürer - Étude (c.1508)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du dessinateur, peintre, graveur, et savant humaniste allemand Albrecht Dürer (1471-1528). 
C'est l'incarnation de l'homme de la Renaissance, avide de connaissances nouvelles dans tous les domaines, ceux des arts et ceux des sciences. 
Il quitte l'école à 12 ans, et, d'abord apprenti en orfèvrerie auprès de son père, grand admirateur de van Eyck, il suit ensuite l'enseignement à Nuremberg du très réputé peintre et graveur Michael Wolgemut. 

A.D. - Autoportrait (1500)
Après trois ans encore d'apprentissage il part et voyage par toute l'Europe; il n'a alors que 18 ans. Grâce à lui, à ses voyages, à sa curiosité, toute l'Europe du nord va profiter des leçons de la Renaissance italienne.
"Un grand artiste comme lui serait digne de ne jamais mourir", dira de lui le grand humaniste Érasme.
Ici, j'ai choisi une étude de la main gauche d'un apôtre pour le retable Heller, et un autoportrait.
"Ce qu'est la beauté, je l'ignore", disait-il.

dimanche 20 septembre 2009

William Klein - Broadway & 46th Street (1959)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe, cinéaste, et plasticien américain William Klein (b.1928), qui au sortir de la Sorbonne où il est venu poursuivre des études de sociologie commencées aux États-Unis, a d'abord étudié la peinture avec Fernand Léger.
Il se tourne ensuite vers la photographie et ces deux clichés illustrent chacun une des deux facettes de son travail, la photo de mode et la photo de rue, même si la seconde vue est en réalité un screen shot de son film du même nom.

W. Klein - Broadway by light (1958)



William Klein, qui en 1955 a rejoint Richard Avedon et Henri Clarke comme photographe attitré du magazine Vogue, bouleverse les conventions de la photo de mode. 
Des studios où elle était jusqu'alors cantonnée, il la fait descendre dans la rue; les modèles s'y mêlent à la foule des passants. "I came from the outside. The rules of photography didn't interest me."

samedi 19 septembre 2009

Gabriel Pacheco

Une image et des mots. Une splendide illustration pour le Livre de la Jungle du mexicain Gabriel Pacheco (b.1973).
Et pour aller avec, un extrait de la chanson Bare necessities ("Il en faut peu pour être heureux"), chantée par Baloo l'ours épicurien - celui qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien, disait Épicure - dans le chef d'oeuvre qu'à son tour Disney a fait du chef d'oeuvre de Kipling.

Look for the bare necessities
The simple bare necessities
Forget about your worries and your strife
I mean the bare necessities
Old Mother Nature's recipes
That brings the bare necessities of life.
[.....]
And don't spend your time lookin' around
For something you want that can't be found
When you find out you can live without it
And go along not thinkin' about it
I'll tell you something true

The bare necessities of life will come to you.

HB3 ICI