In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 7 mars 2009

Aristide Caillaud - Le paysan (1970)
Une image et des mots. L'image, c'est un tableau naïf d'Aristide Caillaud, un bel exemple de sa "peinture heureuse", selon les mots de Jean Follain.
Pour l'accompagner, j'ai pensé à ce passage du petit livre d'Émile Guillaumin, La vie d'un simple (1943).

Mais j'étais loin de prendre au pied de la lettre toutes les histoires de curés - leurs théories sur le paradis et l'enfer, comme sur la confession et les jours maigres, je prenais ça pour des contes. Le vrai devoir de chacun me semble tenir dans cette ligne de conduite toute simple : bien travailler, se comporter honnêtement, ne chagriner personne, s'efforcer de rendre service quand on le peut, en particulier à ceux qui sont dans la misère et dans la peine...
En s'y conformant à peu près je ne puis croire qu'on ait quelque chose à craindre ni là, ni ailleurs...
TD1
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dimanche 1 mars 2009

A. Shay - Be kind now (1950)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Art Shay (b.1922).
À sa démobilisation après la Seconde guerre mondiale il travaille d'abord comme rédacteur pour le magazine Life, ce qui lui permettra de rencontrer quelques-uns des plus grands photographes du moment : Alfred Eisenstaedt, Wallace Kirkland ou encore Francis Miller.
Puis il ira s'installer à Chicago comme photographe indépendant, où il va collaborer à de nombreuses publications dont Life, Time, Fortune, The New York Times Magazine, ou encore Sports Illustrated.

A.S. - Sunday morning, Madison St.
(1950)
Il va aussi abondamment documenter les rues de sa ville d'adoption (il est natif du Bronx), souvent avec humour et toujours avec empathie, et les deux clichés que j'ai choisis en sont une illustration.
"Art Shay's extraordinary talent lies in capturing the human spirit of all those who come before his lens". Roy Rowan, son employeur à Life et à Fortune.
Pour la petite histoire, Art Shay est l'auteur du fameux portrait de Simone de Beauvoir nue, pris à Chicago à l'occasion de son escapade aux États-Unis pour y rejoindre Nelson Algren, grand ami du photographe.

samedi 28 février 2009

JR Eyerman - Hollywood (1952)
Une image et des mots. Un cliché de Jay R. Eyerman (1906-1985), pris à la demande de Life lors de la projection en 3D du film Bwanda Devil au Paramount Theater de Hollywood.
Pour aller avec, voici quelques lignes de Sartre, extraites de L'Être et le Néant (1943).

L'homme n'est rien d'autre que son projet. Il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie [....]. Mais si la vie n'a pas de sens, c'est qu'elle n'est qu'une série d'actes isolés les uns des autres, qui n'ont pas de lien entre eux. C'est l'homme qui leur donne un sens en les reliant les uns aux autres, en leur donnant une direction, en faisant d'eux une totalité cohérente. C'est pourquoi chaque homme doit créer sa propre signification, doit devenir l'auteur de son propre livre de vie.

Cet extrait expose l'idée que l'existence de l'homme n'a pas de sens ou de but prédéterminé,  mais qu'il doit créer sa propre signification en reliant ses actes les uns aux autres et en leur donnant une direction cohérente. Cela met en évidence l'importance de la perspective individuelle dans la compréhension de la réalité, car chaque personne doit créer sa propre signification et sa propre vision de la vie en fonction de son propre vécu et de sa propre expérience.

dimanche 22 février 2009

O.Maruyama - Oharame (c.1770)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre japonais Okyo Maruyama (1733-1795), fondateur de l'école Maruyama-Shijo qui proposait l'association des techniques picturales traditionnelles japonaises à la représentation réaliste occidentale.

O. Maruyama - Lit de la rivière (1761)
Né à Kyoto, il y suit l'enseignement d'artistes locaux mais étudie également l'art occidental, dont il incorpore des éléments dans sa façon de dépeindre avec un grand souci du détail les paysages et les scènes de la vie quotidienne.
Peindre n'est pas une chose que l'on peut faire sans soin et sans réfléchir. Il faut regarder attentivement la nature pour bien la peindre.
Okyo Maruyama a eu une influence considérable non seulement sur toute la peinture nippone des 18ème et 19ème siècles, mais encore aujourd'hui où l'on voit l'importance accordée dans la peinture moderne japonaise au réalisme et au naturalisme.

dimanche 15 février 2009

A. Pastor - Nazaré (1956)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe portugais Artur Pastor (1922-1999), renommé pour son travail de documentation au Portugal rural et maritime au milieu du XXème siècle.

A. Pastor - Albufeira (1950s)
Souvent en noir et blanc et remarquables pour leur qualité artistique, ses photographies capturent avec beaucoup de sensibilité l'essence de la culture portugaise et offrent un aperçu précieux de la vie quotidienne dans une période importante de transition sociale et économique.

dimanche 8 février 2009

Zao Wou-Ki - Lecture III (1950)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et graveur chinois Zao Wou-Ki (b.1920), naturalisé français en 1964, ami de Soulages, de Nicolas de Staël, de Hans Hartung et de Michaux. 

Zao Wou-Ki - Hortensia (1953)

Peindre, peindre, toujours peindre, encore peindre. Le mieux possible, le vide et le plein, le léger et le dense, le vivant et le souffle.
Les gens croient que la peinture et l'écriture consistent à reproduire les formes et la ressemblance. Non, le pinceau sert à sortir les formes du chaos.

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