In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 26 avril 2015

L. de Vinci - La belle ferronnière (c.1490)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Léonard de Vinci (1452-1519), le géant de la Renaissance, que je ne vais bien sûr pas présenter en détail, tant son œuvre pourrait justifier un blog entier... Donc, pour en savoir davantage, c'est ICI.
Tout d’abord, un portrait fascinant du maître, réalisé dans les dernières années du XVe siècle et récemment restauré. Appelé La belle ferronnière, il s'agit d'une erreur d'attribution faite par Ingres et l'identité de la mystérieuse dame reste sujette à débat. L’hypothèse d’Anne Boleyn a été écartée, mais il reste possible qu’il s’agisse de l'épouse ou d'une maîtresse du duc Ludovico Sforza, mécène de Léonard.
Leonard de Vinci
Étude de drapé pour ange agenouillé
(1472)

En complément, "juste" une étude de drapé, également conservée au Louvre, qui témoigne de la maîtrise incomparable du Maître.
Et pour clore, parmi les nombreuses réflexions lumineuses de Léonard, voici une citation qui, à une époque comme la nôtre, semble particulièrement pertinente : « Savoir écouter, c’est posséder, outre le sien, le cerveau des autres. »
PG1
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dimanche 19 avril 2015

À l'occasion du 60ème anniversaire, hier, de sa disparition:
"Il me semble que l'idée d'un Dieu à forme humaine est un concept que je ne peux pas prendre sérieusement. Je ne me sens pas non plus capable d'imaginer une volonté ou un but hors de la sphère humaine. Mes vues sont proches de Spinoza: admiration de la beauté et croyance en la simplicité logique de l'ordre et de l'harmonie que nous ne pouvons saisir qu'humblement et imparfaitement. Je pense que nous devons nous contenter de notre savoir et notre compréhension imparfaite, et traiter les valeurs et les obligations morales comme un problème purement humain, le problème humain le plus important".
       Extrait d'une lettre adressée par Albert Einstein à Murray W. Gross le 26 avril 1947

Et..., ailleurs: "La joie de contempler et de comprendre, voilà le langage que me porte la nature"


14 mars 1879 - 18 avril 1955

RW3
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samedi 18 avril 2015

Oklahoma Black Sunday (1935)

Une image et des mots. Il y a 80 ans, le 14 avril 1935, c'était le Black Sunday, la pire tempête de sable qu'aient connu les États-Unis.
Les mots sont de Paul Gadenne, in Le guide du voyageur.

À présent, j'habite un pays où les branches noircissent rapidement, se dessèchent ; une immensité de poussière s'élève et perpétuellement retombe. On essaye de se taire, mais il est trop tard.
Voici déjà une charrette prise au tournant ; puis c'est un couple d'amants encore tout frais. "Jure-moi..." disait-elle. Mais il n'eut pas le temps d'étendre la main. Nous sommes un peuple trop vieux pour les serments. Et nos enfants naissent soucieux. Eux aussi sont guettés par la poussière.

OR1
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dimanche 12 avril 2015

Valeri Tsenov - Directions (2013)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du bulgare Valeri Tsenov, (b.1961), diplômé de l'Académie des Beaux-Arts de Sofia. Il vit toujours dans son pays natal, à Plovdiv, la "ville des peintres".

V. Tsenov - Dolce far niente (2013)

Son univers particulier, à mi-chemin du terrestre et du divin, est immédiatement reconnaissable, empreint à la fois des mythologies méditerranéennes et de l'art sacré orthodoxe et oriental. C'est une œuvre qui invite à la contemplation, à la méditation, et d'où émane un sentiment de poésie, de mystère et de beauté intemporelle.
PW3

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dimanche 5 avril 2015

Gregory Crewdson - The basement (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux œuvres de l'américain Gregory Crewdson (né en 1962 à Brooklyn, New York), issues de sa série "Cathedral of the Pines".
Après des études de photographie à la State University of New York, puis un master en Beaux-Arts à Yale, Crewdson y enseignera ensuite, tout comme dans d’autres universités de l’état de New York.

G. Crewdson - The disturbance (2014)



Ses "tableaux" photographiques s’apparentent à des scènes de films, suggérant qu’une histoire plus vaste, invisible, sous-tend l’image.
It's very hard to describe what I'm looking for, something that feels both familiar and strange at the same time.
La préparation de chaque cliché est colossale et d’une précision extrême. Les environnements sont parfois intégralement recréés en studio, mobilisant une équipe complète de techniciens, éclairagistes, décorateurs et stylistes. Les personnages, figés et inexpressifs, semblent plongés dans une solitude sans explication, ce qui renforce le mystère. Les influences de Hopper, Lynch, et du photographe Jeff Wall sur son travail sont évidentes et souvent soulignées.
PW2

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samedi 4 avril 2015

Philippe Cognée - Foule au crépuscule (2014)
Une image et des mots. Un tableau de Philippe Cognée, "Foule au crépuscule" (2014). Et pour aller avec, un extrait d'un récent ouvrage d'André Comte-Sponville, L'inconsolable et autres impromptus (2018).

Du beau mot de "solitude", j'ai toujours fait un usage plutôt positif. C'est que j'y vois une dimension - constitutive, nécessaire, inévitable - de la condition humaine, qu'on ne saurait dénier sans mentir. Lucidité du Bouddha :
"L'homme naît seul, vit seul, meurt seul."
C'est pourquoi on aime seul, même lorsqu'on est aimé en retour. Belle formule de Rilke, dans ses Lettres à un jeune poète :
"Dans la mesure où nous sommes seuls, l'amour et la mort se rapprochent" - parce que nous ne saurions les déléguer à quelque remplaçant que ce soit.
La solitude, prise en ce sens, n'est pas l'exception mais la règle: c'est le prix à payer d'être soi.
Revenons pour finir à Rilke, toujours dans ses Lettres à un jeune poète:
"Nous devons nous tenir au difficile. Tout ce qui vit s'y tient. [.....] Nous savons peu de choses, mais qu'il faille nous tenir au difficile, c'est là une certitude qui ne doit pas nous quitter.  Il est bon d'être seul parce que la solitude est difficile. [.....] Il est bon aussi d'aimer; car l'amour est difficile."
EC1

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C.Ebbets - Lunch atop a skyscraper (1932) Une image et des mots. Pour aller avec ce cliché célébrissime, attribué à Charles Ebbets, voici q...