In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 3 septembre 2023

A.M. - Femme à la cravate noire (1917)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre italien Amedeo Modigliani, déjà présenté en novembre 2016.
J'avais fait le choix dans la première publication de présenter deux réalisations qui occupent une place très mineure dans l'oeuvre du peintre : deux paysages, alors que Modigliani a consacré l'essentiel de sa courte vie à peindre des portraits et des nus. Il est donc juste que cette nouvelle publication illustre ses deux genres de prédilection.

A. Modigliani - Nu couché (1917)
Peu à peu sont apparues ces formes idéales qui nous font reconnaître immédiatement un Modigliani, écrit Roger van Gindertael dans son ouvrage Modigliani et Montparnasse, publié en 1967.
Aujourd'hui reconnu comme l'un des artistes majeurs du XXème siècle, Modigliani est mort à l'âge de 36 ans, alcoolique et malade, sans jamais être sorti de la précarité. Le nu couché s'est vendu en 2015 chez Christie's à un milliardaire chinois pour la somme de 170 millions de dollars.

RV1

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samedi 2 septembre 2023

P. Almasy - Sandrine, Café de Flore (1958)
Une image et des mots. Le cliché est du photographe français, d'origine hongroise, Paul Almásy (1906-2003).

En fait toutes les femmes attendent, comme elle, durant toute leur vie, formulai-je avec maladresse. Toutes les femmes, dans tous les pays, de tout temps. Elles attendent un homme qui doit apparaître là, au bout de cette route, dans cette transparence du couchant. Un homme au regard ferme et grave, venant de plus loin que la mort vers une femme qui espérait malgré tout.
Andreï Makine, La femme qui attendait (2005)

PG10
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dimanche 27 août 2023

P.T. - Café de Flore, Paris (2023)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photojournaliste franco-américain Peter Turnley (b.1955). Natif de Fort Wayne, dans l'Indiana, il découvre la photographie à l'âge de 17 ans, alors qu'il est hospitalisé et qu'on lui offre son premier appareil et un livre d'Henri Cartier-Bresson. Dans la foulée il découvre les grands photographes des rues et de la vie parisiennes : Atget (voir nov.2011), Brassaï (voir oct.2009 et déc.2013), Izis (voir juin 2016), et Kertész (voir nov.2010).
Puis ce seront Robert Doisneau et Édouard Boubat, à la faveur de l'emblématique - et monumentale -, exposition photographique présentée pour la première fois en 1955 au MoMA de New York par Edward Steichen : The Family of Man.

P.T. - Brasserie de l'Ile St Louis, Paris
(1994)
En 1975, Peter Turnley vient pour la première fois à Paris où il s'installe définitivement à partir de 1978 ; c'est là qu'il rencontre Édouard Boubat avec qui il va nouer une amitié qui durera jusqu'à la disparition du photographe français, en 1999. Parallèlement à ses études à la Sorbonne et à Sciences-Po, il travaille pour Pierre Gassman, le fondateur en 1950 du laboratoire pour photographes professionnels Pictorial Service. C'est ainsi qu'il a l'opportunité de montrer son travail à Robert Doisneau qui va le présenter à Raymond Grosset, directeur de l'agence de presse photographique Rapho, qui va régulièrement lui proposer des missions pour la presse internationale : Times, Newsweek, The New York Times... Dès lors, Peter Turnley va parcourir le monde pour couvrir de grands événements et de nombreux conflits.
Devenu citoyen français en 2019, Peter Turnley vit et travaille aujourd'hui à Paris.

BS4

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samedi 26 août 2023

A.M. - Nature morte

Une image et des mots. L'image est une oeuvre du peintre espagnol Antonio Morano (b.1943), et les mots sont de Gilles Deleuze, extraits de Le pli (1988).

L'événement est une vibration, avec une infinité d'harmoniques ou de sous-multiples, telle une onde sonore, une onde lumineuse, ou même une partie d'espace de plus en plus petite pensant une durée de plus en plus petite.
Car l'espace et le temps sont, non pas des limites, mais les coordonnées abstraites de toutes les séries, elles-mêmes en extension : la minute, la seconde, le dixième de seconde...
[....]
Aussi le labyrinthe du continu n'est pas une ligne qui se dissoudrait en points indépendants, comme le sable fluide en grains, mais comme une étoffe ou une feuille de papier qui se divise en plis à l'infini ou se décompose en mouvements courbes, chacun déterminé par l'entourage consistant ou conspirant.

Markus Hartel - Sans titre Une image et des mots.  Aborder le sujet des idées, c'est rapidement traiter de leur échange et de leur parta...