In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 23 mai 2021

Sharon Sprung - Window pane

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste figurative new-yorkaise Sharon Sprung (b.1953).
Elle a étudié à l'Université de Cornell, à la School of Fine Arts, et à la Arts Students League, dans l'État de New York. Elle y enseigne encore aujourd'hui, depuis plus de vingt ans, le réalisme contemporain en particulier dans le portrait.

S.Sprung - Commuter line








De ses modèles elle dit : It's my job to honor them and know them and give them everything I have. Et ailleurs ... My intellect is really visual. I can't write about it, I can't really talk about it, but I enter into the person and that's what comes out.
Son travail, qui lui a valu de nombreuses récompenses, figure aujourd'hui dans de prestigieuses collections privées et institutionnelles.

MP2

ICI

samedi 22 mai 2021

D. Doubilet - Chance encounterGalapagos Islands
(2006)

Une image et des mots. L'image c'est ce cliché du photographe américain David Doubilet, né à New York en 1946, et qui a commencé à publier dans le National Geographic en 1978.
Son titre, Chance encounter, m'a fait penser à un passage de l'ouvrage de Joseph Campbell "Le mythe à travers les âges", traduit et publié en France en 1993.

Schopenhauer souligne que lorsque l'on atteint un âge avancé et évoque sa vie, celle-ci semble avoir eu un ordre et un plan, comme si elle avait été composée par un romancier.
Des événements qui semblaient à l'époque accidentels et sans importance se manifestent comme des facteurs indispensables dans la composition d'une trame cohérente.
Qui a composé cette intrigue ? Schopenhauer suggère que, ainsi que nos rêves incluent un aspect de nous-mêmes que notre conscience ne connaît pas, notre vie entière est composée d'une volonté en nous.  Et ainsi que des personnes rencontrées par hasard sont devenues des acteurs décisifs dans la structuration de notre vie, nous avons aussi servi inadvertement (sic) comme agents, donnant un sens à des vies d'autrui.
L'ensemble de ces éléments s'unissent comme une grande symphonie, et tout se structure inconsciemment avec tout le reste... Le grand rêve d'un seul rêveur, où tous les personnages du sommeil rêvent aussi.

dimanche 16 mai 2021

E.Schiele - Jardin fleuri (1907)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre autrichien Egon Schiele (1890-1918) que j'avais citées à l'occasion de ma première publication en septembre 2013.
Egon Schiele employait une palette de couleurs réduite et des lignes énergiques pour souligner l’aspect 
« expressionniste » de ses paysages, les rendant à la fois intenses et inhabituels, avec un penchant pour l’abstraction. Ses œuvres montrent souvent des arbres ou des bâtiments d’une manière qui les rend presque vivants, chaque élément semblant vibrer d'énergie intérieure. Ses paysages montrent donc moins la nature elle-même que l'état d'esprit du peintre, avec un gros plan sur les aspects psychologiques et émotionnels de la scène.

E.S. - Façade sur la rivière (1915)
Connu pour son style intense, ses compositions audacieuses, et son exploration franche de la sexualité et de l’émotion humaine, Schiele développe rapidement un style personnel distinctif, caractérisé par des lignes angulaires et des représentations souvent torturées des corps et des visages, qui défient les conventions de son époque. Il a exploré la figure humaine dans ses moindres détails, représentant souvent des poses inhabituelles et des expressions troublantes, ce qui confère à ses œuvres un sentiment de vulnérabilité et de franchise rare.
Malheureusement, sa carrière a été brusquement interrompue par la grippe espagnole, qui l’emporta en 1918, alors qu'il n'avait que 28 ans. Malgré sa courte vie, Schiele a laissé un héritage durable et influent, ses œuvres étant considérées comme des explorations avant-gardistes de la condition humaine et des thèmes existentiels.

LD2
ICI

dimanche 9 mai 2021

W.B. - Barbara through window (1965)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Wynn Bullock (1902-1975) déjà présenté en mai 2011, et dont on peut, ICI, découvrir le travail.
Figure majeure de la photographie moderne, connu pour ses explorations visionnaires de la lumière, de la nature et de l'expérience humaine, il s'est d'abord engagé dans une carrière musicale avant de découvrir la photographie dans les années 1920, inspiré par des maîtres comme Edward Weston et Man Ray.

W.B. - Woman's hands (1965)
Light to me is perhaps the most profound truth in the universe. My thinking has been deeply affected by the belief everything is some form of radiant energy.
Associé au mouvement de la "straight photography" aux côtés de figures comme Ansel Adams et Imogen Cunningham, Bullock a également expérimenté des techniques avant-gardistes, comme la solarisation, pour explorer les relations complexes entre les formes naturelles et humaines.
The urge to create, the urge to photograph, comes in part from the great desire to live with more integrity, to live more in peace with the world, and possibly to help others to do the same.
Bullock a également laissé une empreinte théorique significative en publiant ses réflexions sur la photographie en tant que moyen d’exploration spirituelle et intellectuelle.

GH8 ICI