AV1 |
In girum imus nocte et consumimur igni
dimanche 9 décembre 2012
dimanche 2 décembre 2012
Martin Lewis - Relics (1928) |
Né en Australie, il est arrivé aux États-Unis en 1900 et s'est installé à New York où il a initié Edward Hopper à l'art de la gravure.
Puis il est parti au Japon pendant deux ans pour s'y former aux techniques traditionnelles.
Vint la Grande Dépression et Martin Lewis sombra peu à peu dans l'oubli, alors que Hopper connaissait la gloire.
M. Lewis - Rainy day, Queens (1931) |
Aux très admirés "Shadow dance" et "The glow of the city", j'ai préféré ces deux gravures.
La première, Relics, est une pointe sèche parfois appelée - ou du moins sous-titrée-, Speakeasy Corner. Pendant la Prohibition (1920-1933) , un Speakeasy était un marchand d'alcools ou un bar clandestin.
La deuxième gravure, encore une pointe sèche, je l'ai choisie pour sa belle atmosphère, ses jeux d'ombres et de lumière sur le sol mouillé.
Le New York nocturne était, pour Lewis comme pour Hopper, une formidable source d'inspiration.
samedi 1 décembre 2012
Aitor Lara - Sans titre |
"Une fois passée la phase d'excitation due aux catécholamines du "choc amoureux" (le coup de foudre), le cerveau émotionnel s'installe dans un état que l'on pourrait qualifier d'euphorie-dépendance. En effet, cette phase correspond pour la personne amoureuse à la présence de l'autre; à elle seule, elle suffit à donner une joie intérieure, tout à fait différente de l'excitation amoureuse initiale, faite de calme et de sérénité. Mais cette présence, de suffisante, devient peu à peu nécessaire, puis indispensable. L'absence de l'être aimé crée un état d'angoisse que seul son retour apaise. [.....] Il faut se rappeler que le système limbique, avec en son sein le septum, centre de l'orgasme, fonctionne en grande partie avec des morphines endogènes.
Ces endorphines qui voient leur sécrétion accrue lors de l'état amoureux, grâce à la stimulation du système de plaisir, entraînent la sensation d'euphorie ressentie par la personne qui a trouvé l' "élu de son coeur". Saturant les circuits nerveux du système limbique, elles imprègnent de bonheur toute la vie affective de la personne."
dimanche 25 novembre 2012
John Koch - Morning (1971) |
Au début des années 30 il part pour Paris, où il passe cinq ans à étudier et copier des tableaux dans les musées de la capitale.
Peinture réaliste de scènes domestiques, ses toiles ont souvent pour cadre le propre appartement de l'artiste, à Manhattan.
I am quite visibly a realist, occupied essentially with human beings, the environments they create, and their relationships.
dimanche 18 novembre 2012
Joan Fontcuberta - Miracle of cryofloration (2002) |
J. F. - Braohypoda frustata (1982) |
Fontcuberta est également théoricien de la photographie et a publié en 2005, chez Actes Sud, un brillant et passionnant essai intitulé "Le baiser de Judas".
samedi 17 novembre 2012
Sean Landers - Hourglass (2011) |
Mais la présence, sur ce tableau de l'américain Sean Landers (b.1962), d'un sablier - fragile symbole du temps qui passe -, parmi ces voix périssables de l'éternité que sont les livres, me fait évidemment penser à Borgès. Voici un extrait de la nouvelle La Bibliothèque de Babel, publiée en 1944 dans le recueil Fictions.
Je me retrouvai dans une galerie hexagonale dont les murs étaient cachés par des étagères de livres. Au centre de cette galerie, un puits permettait de voir, au dessus et en dessous, d'autres galeries hexagonales à perte de vue. Elles étaient reliées par des labyrinthes de couloirs et d'escaliers en colimaçons. Un vieillard, probablement un bibliothécaire, contemplait le puits. Je m'approchai.
- Qui êtes-vous et où sommes nous ?
- Je suis Jorge de Burgos et nous sommes dans une des galeries de la Bibliothèque de Babel.
- Comment fait-on pour sortir d'ici ?
- On ne peut sortir d'ici. Cette Bibliothèque est infinie, c'est l'Univers dans lequel les hommes naissent, vivent et meurent.
Je compris qu'il croyait en l'existence de l'infini actuel. En me montrant les miroirs jalonnant les galeries et multipliant les images, il ajouta :
- Ces miroirs qui multiplient les images rappellent que la Bibliothèque est infinie.
Je protestai.
- Ils créent l'illusion de l'infini, mais ce n'est pas l'infini. Puisqu'il y a des murs, la Bibliothèque est finie et on peut en sortir.
- Derrière ces étagères formant un hexagone, il y a d'autres étagères formant un autre hexagone, jusqu'à l'infini. Nous sommes au centre de la Bibliothèque. Dans un espace infini, on est toujours en son centre et les frontières sont inaccessibles. Chaque hexagone est contenu dans un autre hexagone., la Bibliothèque est infinie, c'est l'Univers.
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