In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 27 janvier 2019

Nicolas Debon - L'essai (2015)
Le vide-grenier du dimanche. C'est aujourd'hui le jour de clôture du 46e festival de la bande dessinée d'Angoulême, et l'occasion pour moi de présenter ce très bel album de Nicolas Debon.
L'essai raconte l'histoire vraie de Fortuné Henry, fondateur en 1903, dans un coin perdu des Ardennes, de la colonie anarchiste d'Aiglemont, "colonie initiale de l'humanité future".

Louis Forton - Les Pieds nickelés
Évoquer l'anarchisme, en parlant de bande dessinée, nous ramène bien sûr aux Pieds nickelés, créés en 1908 par Forton et repris ensuite par Pellos (puis encore par d'autres jusque dans les années 80). 
J'ai rêvé un jour que je m'offrais l'Intégrale, ... puis je me suis réveillé.

dimanche 20 janvier 2019

Ch. Demuth - Buildings,Lancaster (1930)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain Charles Demuth, qui toutes deux font partie de la collection du Whitney Museum of American Art, à New York. Encore une publication pour laquelle j'ai longuement hésité, et c'est à regret que j'ai finalement renoncé au tableau I saw the Figure 5 in gold, dont le titre est ce vers splendide du poème The Great Figure, écrit par son ami William Carlos William et qui commence ainsi :
"Among the rain and lights I saw the Figure 5 in gold...."
C.D. - Incense of a new church
(1921)

Charles Demuth est un des principaux représentants du précisionnisme, un mouvement américain mineur des années 20 et 30. Parfois qualifié de "réalisme cubiste", il se caractérise par la représentation cubiste - mais qui reste figurative -, de paysages urbains ou industriels. Mais à la différence du cubisme, où la fragmentation des objets en rend souvent la perception difficile, la minutieuse géométrie des précisionnistes au contraire la simplifie.

samedi 19 janvier 2019

Eloïza Rozentäle - The opposite (2017)
Une image et des mots. Je n'aime pas vraiment, après 2016, le travail conceptuel de la photographe suédoise Eloïza Rozentäle (b.1986).
D'une façon générale, soit son univers me met mal à l'aise, soit il me laisse indifférent... SAUF ce cliché (et quelques autres) que j'aime beaucoup.

Les mots sont de Robert Desnos (1900-1945), extraits de "Corps et biens" (1930)

"Dans la nuit il y a naturellement les sept merveilles du monde et la grandeur et le tragique et le charme. [.....]
Dans la nuit il y a les étoiles et le mouvement ténébreux de la mer, des fleuves, des forêts, des villes, des herbes, des poumons de millions et millions d'êtres.
Dans la nuit il y a les merveilles du monde.
Dans la nuit il y a toi.
Dans le jour aussi."
WF1
ICI

dimanche 13 janvier 2019

R. Gonsalves - Ladies of the lake (2003)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre canadien Rob Gonsalves (1959-2017), dont l'univers, communément qualifié de "réalisme magique", évoque parfois celui d'Escher et de Magritte.

R.G. - Making mountains (1959)

"I enjoy painting images that make a connection between the human built environment and whaat occurs in nature ... [...]
I believe that there is real magic in life. Sometimes the experience of it can be dependent on one's point of view. I have come to see the making of art as the search for that point of view where the magic and wonder of life appears not so much as an illusion, but as an essential truth that often gets obscured."

DK1
ICI

dimanche 6 janvier 2019

Jean-Pierre Leloir - Brel, Ferré, Brassens (1969)
 Le vide-grenier du dimanche. Brel, Ferré, Brassens réunis autour d'une table dans un appartement du VIe arrondissement, à Paris. C'est le tout jeune photographe Jean-Pierre Leloir (1931-2010) qui, le 6 janvier 1969 - il y a donc exactement 50 ans-, réussit ce tour de force.

J-P.L. - John Coltrane, Paris (1961)



La réalisatrice Sandrine Dumarais est revenue sur cet événement à travers un beau documentaire, Trois hommes sur la photo, disponible en DVD chez Universal.
Co-fondateur du magazine Rock & Folk et collaborateur attitré du label Erato, Jean-Pierre Leloir a non seulement photographié tous les grands noms de la chanson française, mais aussi ceux du rock, de la musique classique, et du jazz.
Dès ses débuts en 1952, il écumait les clubs et les coulisses des salles parisiennes pour constituer année après année jusqu'à la fin des années 60 une formidable collection de portraits des plus grandes vedettes du jazz américain des années 50 et 60.