In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 4 janvier 2025

Antoine Roegiers - De l'autre côté (2024)
Une image et des mots. Une oeuvre d'Antoine Roegiers (b.1980) dont je viens de découvrir le travail à l'occasion de l'exposition que lui a consacrée du 30 octobre au 21 décembre la galerie Templon, à Paris.
Ce tableau m'a rappelé un passage de Traces (1959), de Ernst Bloch, que voici :

Un jour, dit-on, des paysans furent surpris aux champs par l'orage. Ils se mirent à l'abri dans une grange, mais la foudre, loin de s'éloigner, tournait en cercle autour de la cabane. Alors les paysans comprirent que la foudre visait l'un d'entre eux, et ils convinrent d'accrocher leurs chapeaux devant la porte. Celui dont le chapeau serait le premier arraché par l'orage devait être jeté dehors afin que les innocents ne périssent point pour le péché d'un seul. À peine les chapeaux furent-ils accrochés au-dehors qu'un coup de vent emporta le chapeau du paysan Li l'entraînant au loin à travers champs. Aussitôt les paysans jetèrent dehors le paysan Li ; et à l'instant même la foudre frappa la cabane, car Li était le seul juste.

dimanche 29 décembre 2024

I.K. - Vers Iganaki, Tsugaru-shi
(1960)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Ichirō Kojima (1924-1964), un photographe japonais de l'après-guerre, connu pour ses représentations poétiques et mélancoliques de la vie rurale dans le nord du Japon, en particulier dans les régions de Tōhoku et d'Aomori.
Son œuvre, profondément ancrée dans la tradition et le paysage japonais, se distingue par une maîtrise exceptionnelle du noir et blanc, où la lumière, les ombres, et les textures produisent une atmosphère à la fois intemporelle et poignante.

I.K. - Vers le nord, depuis le nord
Kojima a su sublimer la simplicité et la dureté du quotidien, photographiant des pêcheurs, des agriculteurs, des scènes de neige et de mer, avec une sensibilité qui évoque autant l'introspection personnelle que l'attachement aux racines culturelles. 
Malgré une carrière brève, marquée par sa mort prématurée à 39 ans, son travail, qui illustre la beauté austère et l'âme profonde des paysages et des gens du nord du Japon, continue d’être célébré comme une contribution essentielle à la photographie nippone.

S. Ghadirian - Be colourful (2002) Le vide-grenier du dimanche. Par ses photographies - et particulièrement celles de la série Like everyda...