In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 4 mai 2025

Jean Béraud - Un Figaro de rêve
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre français Jean Béraud (1849-1935), célèbre pour ses scènes de la vie parisienne sous la Belle Époque. Né à Saint-Pétersbourg, il s'installe à Paris après la mort de son père et étudie à l'École des Beaux-Arts sous la direction de Léon Bonnat.

J.B. - Au café, dit L'absinthe (1909)

Dans un style qui oscille entre réalisme et impressionnisme, il restitue avec une spontanéité et une minutie quasi-documentaires l’essence du Paris de la fin du XIXe siècle, à la manière d'un photographe de rue aujourd’hui : ses rues animées, ses cafés et ses buveurs d'absinthe, ses théâtres et ses élégantes figures mondaines..., les compositions de Béraud foisonnent de mouvement, de regards échangés, de petites anecdotes visuelles qui donnent l’impression d’un moment volé sur le vif. En ce sens, il pourrait sans doute être vu comme un précurseur du regard photographique appliqué à la peinture.
On compare souvent son travail à celui de Degas ou du flamboyant Giovanni Boldini, mais Béraud a encore quelque chose en plus : une touche narrative et un brin d’ironie qui rendent ses scènes plus vivantes, presque cinématographiques. Là où Degas capte l’instant et Boldini magnifie l’élégance, Béraud raconte des histoires, avec ce regard un peu amusé sur le Paris de son époque qui le rend si singulier.

dimanche 26 novembre 2017

Gustave Courbet - Mer calme (1869)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre Gustave Courbet (1819-1877), chef de file du réalisme, qu'il a érigé en manifeste contre les valeurs d'une bourgeoisie et d'une aristocratie coupées du peuple. Né à Ornans dans une famille aisée, il rejette vite l’académisme pour peindre la vie ordinaire - paysans, ouvriers, paysages de Franche-Comté - avec une franchise radicale qui scandalise une époque où les Beaux-Arts privilégient les sujets historiques et mythologiques.

G.C. - La plage, coucher de soleil
(1867)
Autodidacte, indocile et attaché à son terroir, il il traite l’humble quotidien avec la même ampleur que les sujets d’histoire.
Avec Un enterrement à Ornans (1850), vaste fresque provinciale traitée à l’échelle d’un tableau d’histoire, Courbet affirme sa volonté de donner aux « humbles » la même dignité picturale que celle des rois et des héros. Sa provocation culmine avec L’Origine du monde (1866), œuvre longtemps cachée mais devenue emblématique de sa quête de vérité sans fard. Politiquement engagé, acteur de la Commune de Paris en 1871, il est emprisonné, accablé de dettes et s’exile en Suisse, où il peint jusqu’à sa mort en 1877. « Je n’ai jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n'est le régime de la liberté », écrivait-il. En refusant d’embellir ses sujets, Courbet a redéfini la mission de l’art et ouvert la voie à l’impressionnisme et au symbolisme.

dimanche 25 novembre 2012

John Koch - Morning (1971)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain John Koch (1909-1978).
Au début des années 30 il part pour Paris, où il passe cinq ans à étudier et copier des tableaux dans les musées de la capitale. Influencé par les maîtres de la peinture européenne, il joue avec la lumière naturelle et les compositions soignées pour créer des scènes à la fois intimistes et théâtrales.
J.K. - The painter (1964)

Ancré dans une esthétique réaliste, avec souvent pour cadre le propre appartement de l'artiste à Manhattan, son travail restitue avec subtilité l’atmosphère feutrée de la bourgeoisie new-yorkaise du milieu du XXe siècle. Il peint son entourage, des scènes de salon, des musiciens, des amis dans leur quotidien, dans un style classique mais plein de subtilité et attentif aux détails révélateurs de l'intimité humaine. I am quite visibly a realist, occupied essentially with human beings, the environments they create, and their relationships.

dimanche 10 juillet 2011

A. Bilinska - Unter den Linden (1890)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de la polonaise Anna Bilinska-Bohdanowicz (1854-1893), reconnue pour ses portraits d’une grande expressivité et son style influencé par le réalisme académique. Elle a étudié à l'Académie Julian à Paris, où elle a été l'une des premières femmes à être admises, auprès de Bouguereau et de Robert-Fleury.

A. B. - Autoportrait (1887)
Voici donc deux de ses chefs-d'oeuvre : le magnifique "Unter den Linden", une représentation à la lumière saturée de la célèbre avenue berlinoise au nom si poétique.
Et son "Autoportrait au tablier et aux pinceaux", qui illustre à la fois sa technique virtuose et - par son attitude et sa mise informelle -, sa personnalité affirmée. Anna Bilinska y exprime toute la conscience qu'elle avait de son talent en même temps que sa liberté à l'égard des conventions de son époque. Pionnière dans un milieu artistique encore dominé par les hommes, elle a marqué l’histoire de la peinture polonaise et européenne.

F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...