In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 23 juin 2019

Berenice Abbott - New York at night (1932)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de la photographe américaine Berenice Abbott (1898-1991).
Comme beaucoup d'artistes et d'intellectuels européens et américains à cette époque, elle choisit au début des années 1920 de s'installer à Paris, alors dominée par les surréalistes.
C'est là, grâce à Man Ray qui l'a prise sous son aile, qu'elle fait la connaissance d'Eugène Atget (voir 27/11/2011) pour l'oeuvre de qui elle se passionne.
En 1928 elle acquiert une partie du fonds du maître français et l'expose à Paris, puis à New York où elle revient définitivement s'installer en 1929;  c'est ainsi que Berenice Abbott va dès lors jouer un rôle considérable dans la conservation, la promotion et la diffusion de l'oeuvre d'Atget.

B. Abbott - Herald Square, NYC (1936)


Aux États-Unis elle est choisie par l'administration américaine pour collaborer au projet documentaire de la Work Progress Administration sur la ville de New York, alors plongée comme tout le pays dans la Grande Dépression, la pire crise économique du XXème siècle.
De cette commande gouvernementale va naître sa série sans doute la plus célèbre, Changing New York, composée de 305 clichés. "Le tempo de la ville n'est pas celui de l'éternité, écrit-elle, ni celui du temps, mais celui de l'éphémère. C'est pour cette raison qu'un tel enregistrement revêt une importance particulière, tant documentaire qu'artistique."
Ces deux clichés font partie de ce travail.

dimanche 28 avril 2019

A.R. - Birmingham, Alabama
(1937)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Arthur Rothstein (1915-1985), employé comme d'autres grands photographes - Dorothea Lange, Gordon Parks, Jack Delano, et d'autres encore -, par la Farm Security Administration, un organisme créé en 1937 pour assister les fermiers américains frappés par la Grande Dépression.
Son rôle, à ce titre, était non seulement de documenter pour le public les problèmes auxquels était confrontée la nation américaine, mais aussi les moyens que l'administration Roosevelt mettait en oeuvre pour les surmonter dans le cadre du New Deal.

A.Rothstein
Farmer and sons in a dust storm
(1936)
Les années 30 ont également été pour de vastes territoires à cheval sur le Texas, le Kansas et l'Oklahoma - une région appelée le Dust Bowl -, une période de grandes sécheresses marquée par des tempêtes de poussière catastrophiques pour l'agriculture et l'environnement. Le cliché d'un fermier, pris avec ses fils dans une de ces tempêtes, est l'un des plus célèbres d'Arthur Rothstein.

dimanche 18 décembre 2016

Adolf Dehn - Central Park in winter (1965)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste - aquarelliste et lithographe - américain Adolf Dehn (1895-1968). 
Il commence ses études artistiques en 1917 à la Minneapolis School of Art, où il rencontre l'illustratrice Wanda Gág qui partagera sa vie pendant plusieurs années et avec qui il s'inscrira ensuite à l' Art Students League de New York.
A.D. - Red birds (1959)

Appelé en 1918 à servir sous les drapeaux pour la Première Guerre mondiale, il se déclare objecteur de conscience et se lie, en 1920 et 1921, à la gauche newyorkaise.
En 1921 il part pour L'Europe, à Paris et à Vienne, où il tissera des liens avec nombre d'intellectuels - certains comme lui expatriés -, comme Gertrude Stein, Edward E. Cummings, Josephine Baker, Leo Stein, Kurt Weill... "Life in Paris is simply glorious!"
Il retourne en 1929 dans une Amérique frappée par la Grande Dépression et traverse quelques années difficiles, mettant même son art au service de la WPA pour assurer l'ordinaire.
Ce n'est qu'à partir de 1936 qu'il commence à assoir une carrière, nationale et internationale, qui le mènera à être considéré comme un des grands maîtres américains de la lithographie et, plus largement, comme une figure majeure du courant régionaliste et du réalisme social, au même titre que Grant Wood ou Thomas Hart Benton, lesquels feront tous deux l'objet de futures publications.

dimanche 16 septembre 2012

G. Parks - Chicago (1957)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du romancier et photographe américain Gordon Parks (1912-2006), figure majeure de la photographie du XXe siècle et premier Afro-Américain à travailler pour Life Magazine. Né dans le Kansas dans un contexte de ségrégation, Parks se forme en autodidacte, achetant son premier appareil photo d’occasion dans un train de nuit. Très vite, il comprend que la photographie peut devenir une arme contre l’injustice. J'ai vu que la photo pouvait être une arme contre la pauvreté, contre le racisme, contre toutes sortes de torts sociaux. J'ai su à ce moment-là que je devais avoir un appareil photo.

G.P. - Harlem, NYC (1948)
Son premier travail professionnel consiste à photographier des modèles pour un grand magasin de St. Paul, dans le Minnesota. Cette expérience lui ouvre les portes de la presse locale de Chicago, où il commence à documenter la vie des quartiers pauvres du South Side.
C’est ce travail engagé qui lui vaudra d’être recruté par Roy Stryker pour la Farm Security Administration (FSA), où il va rejoindre une équipe prestigieuse de photographes documentaristes tels que Marjory Collins, Jack Delano, Dorothea Lange, Walker Evans ou Arthur Rothstein - autant de noms déjà évoqués ou à venir dans ce blog. Leur mission : sensibiliser l’opinion à la réalité sociale de l’Amérique, et appuyer, par l’image, les réformes du New Deal du Président Roosevelt face aux ravages de la Grande Dépression...
Tout au long de sa carrière, Gordon Parks poursuit ce double mouvement : engagé politiquement, proche des milieux artistiques et militants, il documente aussi bien la vie des gangs de Harlem que les campagnes de Martin Luther King ou les tensions raciales dans le Sud des États-Unis. Parallèlement, il développe un travail plus intime, empreint de poésie et de symbolisme, où la photographie devient un langage personnel. Toute son œuvre est traversée par une volonté constante : révéler l’humanité derrière les apparences, et raconter une histoire - la sienne, celle de son peuple, et celle d’un pays en mutation.

F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...