In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 30 mars 2024

Egon Schiele - L'orange était la seule lumière (1912)

Une image et des mots. L'image, c'est cette aquarelle et crayon sur papier réalisée par Egon Schiele dans sa cellule de la maison d'arrêt de Sankt Pölten.
Les mots sont un extrait du court roman Le soleil n'est pas pour nous, de Léo Malet.

C'est fini. Sur un dernier et faible : "Mort aux vaches et vive la fuite", parti on ne sait d'où, la prison s'endort, bercée par les lointains miaulements canailles d'un accordéon poussif qu'un vent miséricordieux apporte depuis Ménilmontant ou la place Voltaire ... Du bout du monde, où les enfants sont libres.

dimanche 16 mai 2021

E.Schiele - Jardin fleuri (1907)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre autrichien Egon Schiele (1890-1918), figure majeure de l'expressionnisme viennois, déjà présenté en septembre 2013. Protégé de Klimt, Schiele s’émancipe très tôt de l’esthétique raffinée de son mentor pour développer un style plus âpre, plus cru. À peine âgé de vingt ans, il impose une vision bouleversante du corps et de l’âme, avec ses lignes anguleuses, ses poses contorsionnées, ses regards fiévreux : un monde intérieur tendu, souvent douloureux.
Mais c’est encore à ses paysages que je vais m’intéresser aujourd’hui, avec les deux œuvres que j'avais citées dans la première publication. Façade sur la rivière illustre bien la manière dont Schiele, avec une palette réduite et des lignes énergiques, parvenait à souligner l’expressivité de ses paysages, jusqu’à leur donner un caractère presque abstrait....

E.S. - Façade sur la rivière (1915)
Ils montrent en fait moins la nature elle-même que l'état d'esprit du peintre... Schiele ne peint pas tant le monde que le trouble qu’il y perçoit.
Ce que rendent visibles ses compositions - qu’elles soient figuratives ou proches de l’abstraction - c'est un état d’esprit.
En ça, elles prolongent les mêmes obsessions que ses portraits : l’angoisse, l’introspection, la solitude...
Schiele meurt en 1918, emporté par la grippe espagnole à l’âge de 28 ans. Il laisse derrière lui une œuvre brève mais fulgurante, où les paysages, tout comme ses figures humaines, deviennent le terrain d’une introspection radicale et d’une exploration avant-gardiste de la condition humaine.

dimanche 28 août 2016

E.D.O. - Femme en robe verte (1912)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre autrichien Erwin Dominik Osen (1891-1970), proche compagnon d'Egon Schiele - à qui il servira également de modèle -, au sein du Neukunstgruppe (groupe art nouveau), et avec qui il signera le manifeste de la rupture avec l'Académie.
Le père de Erwin Olsen meurt avant sa naissance, et sa mère est une descendante de l'écrivain autrichien Adalbert Stifter, une des figures littéraires majeures de la période Biedermeier.

E.D.O. - Paysage au soleil (1914)
Osen entre à l'âge de six ans à l'école de ballet de l'Opéra de Vienne, où Gustav Mahler le remarque et prend en charge son éducation ; il bénéficiera ainsi de l'enseignement privé d'Alfred Roller, un membre du mouvement de la Sécession viennoise, et plus tard de celui de Gustav Klimt.
Osen étudie ensuite à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne dans la classe de Christian Griepenkerl, où il rencontre Egon Schiele. Il sera avec lui, en 1909, l'un des cofondateurs du Neukunstgruppe. De leur rencontre naît une amitié marquée par une intense collaboration : Osen pose pour plusieurs dessins de Schiele, tandis que Schiele exécute de saisissants portraits de lui, dans un style épuré et tendu. Osen lui-même développe une œuvre où se mêlent inspiration expressionniste et regard attentif sur les personnes qu’il dessine ou qu'il peint ; il y a dans ses portraits, au crayon ou à l'aquarelle, un vrai sens des attitudes et des expressions. Peu connu de son vivant, Erwin Osen a surtout été redécouvert grâce aux recherches sur Egon Schiele, qui ont révélé le talent discret de cet artiste de la Vienne en pleine effervescence du début du XXᵉ siècle.

dimanche 22 septembre 2013

Egon Schiele - Soleil d'automne et arbres (1912)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et poète autrichien Egon Schiele (1890-1918), protégé de Gustav Klimt et figure majeure de la peinture figurative du début du 20ème. Son oeuvre intense, parfois d'une sexualité crue, l'apparente au mouvement expressionniste.
Schiele a abordé le paysage d’une manière très personnelle, faite de déformations, de lignes anguleuses et de simplification formelle. Loin de l’intensité émotionnelle de ses portraits, ses paysages - peints pour la plupart entre 1911 et 1918 - évoquent plutôt le silence, l’isolement, la fragilité des choses.

E.S. - Four trees (1917)
Arbres morts, branches nues, maisons serrées : tout dans les paysages de Schiele semble marqué par un sentiment de transitoire, de mélancolie discrète, parfois d’étrangeté.
Le contraste entre les lignes rigides et les formes naturelles crée une tension particulière, visible dans les deux tableaux présentés ici... 
Je dois voir de nouvelles choses et les étudier. Je veux goûter aux eaux sombres, voir les arbres qui craquent et les vents sauvages.
J'ai longtemps hésité. J'aurais tout aussi bien pu choisir "Jardin fleuri", ou le merveilleux "Façade sur la rivière", ou bien.... , ou bien .... Dilemme. J'y reviendrai.

F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...