In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 31 janvier 2016

Le vide-grenier du dimanche. Comme à l'accoutumée, en ce jour de clôture du 43e Festival de la bande dessinée d'Angoulême, en voici encore une que j'aime beaucoup.
Il s'agit de l'adaptation en roman graphique des formidables aventures du détective Nestor Burma, créé en 1942 par Léo Malet.
Le 9ème tome de cette bande dessinée - créée en 1982 par Tardi à qui l'on doit les quatre premiers - est paru l'an dernier sous le titre Micmac moche au Boul'Mich (scénario et dessin Nicolas Barral).
MK2

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dimanche 24 janvier 2016

L. Dille - Three in a window (1959)
Le vide-grenier du dimanche. À l'occasion de la sortie, il y a quelques semaines, du documentaire qui lui est consacré par le réalisateur Lucas Vernier, deux clichés du canadien d'origine allemande Lutz Dille (1922-2008), "ce vagabond loufoque (qui) a terminé son existence presque anonyme à Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne, entre potager, collages et chambre noire, à deux pas de ma maison.

L.D. - Yorkville, Ontario (1965)
Ce documentaire, "Behind the yellow door", c'est le portrait d'un artiste foutraque, aujourd'hui décédé, qui a consacré sa vie multiple à une unique obsession : photographier les gens dans les rues du monde.
Né à Leipzig il essaie à l'âge de 17 ans de fuir à bicyclette l'Allemagne nazie, mais, capturé, il est envoyé sur le front russe. Après la guerre, en 1951, il s’installe au Canada où il vit et travaille jusqu’en 1980. Puis il s'établit au Pays de Galles avec sa seconde épouse, Mary, et enfin dans le sud-ouest de la France en 1986, où il mène une vie discrète, entre photographie, jardinage et enseignement.
LR2

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dimanche 17 janvier 2016

A. Bocchi - Bianca en rose (1930)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'italien Amedeo Bocchi (1883-1976). Troisième d'une fratrie de sept, il était destiné à seconder son père dans son métier de décorateur et, dans cette perspective, il fut inscrit à l'âge de 12 ans à l'école des Beaux-Arts de Parme.
Sur les conseils de son professeur, après des résultats exceptionnels au diplôme, sa famille l'envoie se perfectionner à Rome pendant trois ans, à l'École libre du nu de la Via di Ripetta. Proche de la Scuola Romana, il développe un art délicat, marqué par une palette lumineuse et des compositions intimistes. « Le véritable effort, le véritable tourment de l'artiste responsable et conscient de sa mission n'est pas d'étonner avec des compositions compliquées [...] mais d'arriver à l'expression la plus profonde avec les moyens les plus simples et les plus clairs. »
A.B. - Dans le parc (1915)

Ensuite il travaille à Padoue, à la restauration des fresques de la basilique Saint Antoine, tout en approfondissant sa pratique du portrait.
La famille constitue le sujet central de son œuvre. Parents, épouses et surtout sa fille Bianca deviennent les protagonistes de ses tableaux. En observant et en scrutant les visages familiers, Bocchi construit une sorte de journal intime peint
Et ce sont deux portraits que j'ai choisi de présenter aujourd'hui; le premier, à l'atmosphère recueillie et intime, est un de ceux qu'il a réalisés de sa fille Bianca, disparue prématurément à l'âge de 26 ans.
JM1

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samedi 16 janvier 2016

Adrian Piper - Everything # 2.8 (2007)
Une image et des mots. Une oeuvre de l'artiste conceptuelle et philosophe américaine Adrian Piper (b.1948).
Les mots sont de Pascal Quignard, extraits de Critique du Jugement, paru l'an dernier chez Galilée.

La rancune de la société à l'endroit de celui qui ne la conteste même pas mais qui préfère doucement, en silence, à pas de souris, gagner la périphérie et trouver son abri et sa joie dans la solitude d'une grotte, ou de n'importe quel autre fourreau de pierres solitaire, apparaît dès les premiers textes qui furent écrits. [.....] Toute société déteste qu'on lui préfère la liberté. [.....] La société humaine ne veut pas être abandonnée des hommes qu'elle hiérarchise dans son étrange ruche appelée foire, ou appelée port, ou appelée château, ou appelée cité, ou appelée royaume, ou appelée État. Il y a bien pire que l'athéisme au regard de la société. La société supporte que l'on ne croie pas en Dieu. Elle ne supporte pas ceux qui ne croient pas en elle.

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