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S. Salgado - Serra Pelada, Brésil (1986) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe brésilien Sebastiao Salgado (b.1944), récemment élu à l'Académie des Beaux-Arts où il succède à Lucien Clergue (voir nov. 2014).
Formé à l’économie, il débute à la Banque mondiale avant de se tourner vers la photographie dans les années 1970. Installé à Paris, il collabore avec Sygma, Gamma puis Magnum Photos, avant de cofonder en 1994 l’agence Amazonas Images avec son épouse Lélia Wanick Salgado. Ses grands projets portent sur des thèmes sociaux, économiques et environnementaux :
La Main de l’homme (1993) sur les conditions de travail, Exodes (2000) sur les migrations forcées, ou Genesis (2013) sur la beauté et la fragilité de la planète.
C'est de cette série, publiée chez Taschen, que sont extraites ces deux images.
La première montre une mine d’or à ciel ouvert dans l’État de Pará, près de l’embouchure de l’Amazone. La seconde, ceux dont le territoire est violé et détruit par cette ruée vers l’or.
Le film Le Sel de la terre, coréalisé en 2013 par Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado, retrace ce parcours.
En écho à ces images, c'était hier le dixième anniversaire de la disparition de Murray Bookchin, qui écrivait dans Our synthetic environment, publié en 1962 sous le nom de plume de Lewis Herber : L'homme exploite la terre qui le nourrit à la manière d'un parasite qui se multiplie jusqu'à ce qu'il tue son hôte.